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Le Maroc start-up nation: s’inspirer des success-stories mondiales

Le Maroc start-up nation: s’inspirer des success-stories mondiales

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Le Maroc nourrit l’ambition de devenir une «start-up nation» capable de produire des géants de l’économie numérique. Pour y parvenir, il peut s’inspirer de plusieurs success-stories en la matière.

Israël est un exemple édifiant de start-up nation, avec des milliers de start-up et plus d’une cinquantaine de licornes (entreprises numériques valorisées à plus d’un milliard de dollars avant leur entrée en bourse). Qui sait, la coopération bilatérale grandissante entre le royaume et l’Etat hébreu pourrait s’étendre à ce domaine.

Après sa création, Israël a commencé à développer une filière technologie à l’image de la Silicon Valley américaine: la Silicon Wadi, pôle de compétitivité où l’on retrouve des centres universitaires et de formation et des entreprises high-tech. Aujourd’hui, il représente près de 10% du PIB d’Israël et la moitié de ses exportations, en plus d’être le deuxième écosystème d’innovation dans le monde, après son équivalent californien.

Ce qui fait la force du cyberespace israélien, c’est la forte interaction entre les centres universitaires et de formation, l’entreprise et le secteur privé ainsi que l’Etat. En effet, l’Innovation Authority, qui est sous la tutelle du Premier ministre israélien, alimente l’écosystème par un système de financement incitatif.

Egalement, devant la taille de leur pays qui ne leur offre donc qu’un marché réduit, les entrepreneurs israéliens pensent «global». Mais, le pays lui-même, à son tour, travaille sur son attractivité. On peut citer l’exemple du salon DLD, qui est aujourd’hui une référence de la tech mondiale. C’est d’ailleurs de cet événement que la France s’est inspirée  pour son salon Vivatech. En bref, l’attractivité du pays reste primordiale, notamment à travers une identité visuelle (ex: Israel Start-up Nation, French Tech…)

Construire sur ses atouts

Future start-up nation, que peut tirer le Maroc de la success-story israélienne? Une première étape, cruciale, a déjà été entamée à travers le lancement -maladroit mais prometteur- de la marque Morocco Tech. Et outre l’identité visuelle, le royaume dispose d’atouts considérables (ex: Technoparks, incubateurs, etc.).

Maintenant, il faut accélérer ce développement. Et, à cet égard, Israël est un bon exemple: encouragement de la création des start-up via des filets de sécurité, création d’agences dédiées mais en lien direct avec le plus haut sommet de l’Etat, incitation des étudiants à s’engager dans les études technologiques, etc. Et en plus de l’Etat hébreu, le Maroc peut aussi s’intéresser à d’autres modèles comme Singapour, les Etats-Unis ou encore le Royaume-Uni. Mais attention, l’idée n’est pas de faire un copier-coller, car chaque pays a sa spécificité et il faut savoir adapter les solutions à notre réalité.

Aussi, la promotion d’une réelle culture entrepreneuriale s’impose, car les Marocains préfèrent la stabilité à la prise de risque. Et enfin, une dernière piste: il faut adapter l’environnement juridico-légal pour que les start-up puissent lever des fonds et créer une forme sociétale autre que la société anonyme. Cette dernière est la seule forme de société permettant de lever des fonds, sachant qu’un capital de 300.000 dirhams est exigé pour sa création.

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