En lecture
Interview. Formation, gagne-pain, compétitions internationales… tout savoir sur le métier d’arbitre au Maroc

Interview. Formation, gagne-pain, compétitions internationales… tout savoir sur le métier d’arbitre au Maroc

arbitre-maroc-cna-2021-ni9ach21

Une compétition ou un match, tous sports confondus, ne peut se jouer sans corps arbitral. Pourtant, très peu connaissent les dessous de ce métier honorable.

L’arbitre a un rôle très important dans tous les sports, car c’est lui qui fait respecter les règles de la discipline en question. Au football, le travail de l’arbitre commence bien avant le match, car il doit vérifier l’état du terrain et contrôler la feuille de match, ainsi que les équipements et le matériel. Pendant le match, il donne le coup d’envoi et met un terme à la rencontre, signale les arrêts et reprises de jeu, sanctionne les joueurs ou les coachs afin de garantir l’intégrité et le bon déroulement du match. Chronomètre en main, il doit évoluer au milieu ou à proximité des joueurs sans les gêner afin de bien observer et d’analyser le jeu. Bref, une tâche ardue et exigeante.

Il est donc évident que pour être un bon arbitre, des qualités sont requises. Outre une connaissance parfaite des règles de la discipline, ce juge doit avoir une excellente condition physique. Mais le plus important, c’est sa capacité à rester impartial, objectif et concentré en toutes circonstances. Il se doit de prendre des décisions équitables pour les deux équipes sans pour autant tomber dans le piège de l’arbitrage autoritaire.

Au Maroc, il existe quatre instances d’arbitrage relevant de la Fédération royale marocaine de football: la Commission centrale de l’arbitrage (CCA), la Direction nationale des arbitres (DNA), les Commissions régionales de l’arbitrage (CRA) et les Directions régionales des arbitres (DRA). La première s’occupe, en particulier, de classer les arbitres par catégories. C’est aussi elle qui propose leur placement, promotion ou rétrogradation, en plus de désigner les arbitres pour les matchs et de nommer les candidats éligibles pour les matchs internationaux.

La DNA est une structure technique et administrative d’appui de la CCA, qu’elle assiste dans la réalisation de ses missions et des objectifs fixés par la stratégie adoptée. C’est également elle qui s’occupe de toutes les tâches administratives et logistiques de l’arbitrage.

Comme leur nom l’indique, les CRA, elles, agissent comme la CCA mais au niveau régional. En plus, elles doivent suivre et encadrer les jeunes arbitres, veiller à leur préparation physique et mentale mais surtout ouvrir des écoles d’arbitrage. Quant aux DRA, instituées au niveau des CRA, elles doivent exécuter toutes les tâches qui leur sont confiées par ses dernières et la Ligue.

Etre arbitre ne permet pas seulement de vivre de belles expériences sportives, mais également des expériences humaines en partageant des grands moments de compétition. Pour nous en dire plus sur ce métier, l’arbitre marocain Noureddine Anebarou a bien voulu répondre aux questions de Ni9ach21.

Ni9ach21: Le métier d’arbitre est-il un choix de passion ou de raison?

Noureddine Anebarou: C’est une passion que j’ai depuis mon enfance. Pendant tout mon parcours au collège et au lycée, lors des tournois de football, je me proposais à chaque fois pour arbitrer les rencontres. Ce n’est pas un deuxième recours, j’ai toujours été fasciné par ce métier.

Est-ce un métier secondaire?

Oui, pour une grande partie des arbitres marocains, l’arbitrage est un métier secondaire. Moi, par exemple, je travaille en parallèle dans l’infographie. Mais vu que les matchs se jouent souvent en week-end, cela permet aux arbitres de se concentrer sur leurs propres jobs pendant la semaine.

Comment devenir arbitre au Maroc? Quels sont les prérequis?

En ce moment, on a un nombre d’écoles d’arbitrage au Maroc au niveau de chaque ligue, accessibles par concours (annuels). Cependant, l’âge requis pour entrer dans ces écoles est fixé entre 15 ans minimum et 18 ans maximum. La formation dure un an, et se conclut par un contrôle de sortie des écoles d’arbitrage (théorique, pratique et physique) normalisé à l’échelle nationale. Quant aux autres prérequis, les futurs arbitres doivent être en très bonne condition physique, être titulaire d’un baccalauréat (dérogation pour ceux qui suivent encore leurs études) et se soumettre à un examen médical complet.

Le métier d’arbitre permet-il de bien vivre au Maroc?

Oui, Dieu merci. Mais ça reste quand même un métier secondaire. On ne peut pas être qu’arbitre dans la vie. C’est vrai que c’est un bon plus pour le salaire principal, mais c’est un métier que l’on ne peut plus pratiquer après 45 ans. Il vaut donc mieux avoir un emploi principal à côté.

Quelle est la différence entre un arbitre national et un arbitre international?

Le passage d’un arbitre semi-national à un arbitre international est comme une sorte de promotion. Pour y parvenir, l’arbitre doit faire ses preuves au niveau national, en étant impartial et strict quant aux règles du football. Il doit d’abord arbitrer les grands matchs nationaux pour démontrer sa capacité lors de tournoi. Au final, si les résultats de l’arbitre sont bons, la FRMF décide sa promotion.

© Africa Times All Rights Reserved. Terms of Use and Privacy Policy

Inscrivez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir nos dernières informations

You have Successfully Subscribed!