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Directeur général du CMI : « plus de 20 millions d’opérations payé en ligne sur des sites marchands marocains »

Directeur général du CMI : « plus de 20 millions d’opérations payé en ligne sur des sites marchands marocains »

Le directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI), Ismail Bellali, a accordé une interview à la MAP, dans laquelle il met en avant la dynamique récente de l’e-paiement, qui continue de bien progresser au Maroc aussi bien en nombre de sites internet qui proposent ce mode de paiement électronique qu’en nombre de transactions effectuées par le consommateur

Il a par la même occasion exprimé son point de vue sur la décision d’exclusion des transactions via les plateformes électroniques des franchises douanières.

Comment expliquez-vous la dynamique que connaissent les sites marocains en termes de nombre de transactions effectuées ?

L’activité de paiement par carte bancaire via internet continue de connaitre un développement important au Maroc.

En termes d’évolution de nombre de sites marchands qui ont activé le paiement en ligne, on note une progression significative d’année en année, avec une forte accélération en 2020 et 2021, qui sont les périodes marquées par la crise sanitaire.

Pour rester proche de la période actuelle, on dénombre 2.019 sites marchands actifs sur la période d’une année glissante entre le 1er juin 2021 et le 31 mai 2022.

En termes de nombre de transactions et du montant global payé en ligne sur des sites marchands marocains, on a dépassé la barre symbolique des 20 millions d’opérations en 2021, et on prévoit d’en réaliser 28 millions en 2022.

Toujours pour rester proche de la période actuelle, on a déjà enregistré une hausse de 36% du nombre des transactions de paiement en ligne et une croissance de 29% du montant global réglé en faveur des sites marchands marocains sur la période des 5 premiers mois de l’année en cours.

Quel est l’impact de la décision du gouvernement d’exclure les transactions conclues, via les plateformes électroniques des franchises douanières, sur les sites marocains ?

C’est d’abord une décision souveraine qui vient corriger une certaine dérive qui est devenue très palpable ces deux dernières années. Comme cela a été expliqué par l’administration des douanes, la facilité accordée aux clients des plateformes de e-commerce étrangères de procéder à des achats avec franchise des droits de douane pour des paniers dont la valeur est inférieure à 1.250 dirhams, a été détournée de son but premier.

Le fractionnement des achats importants en petits achats inférieur à la franchise et la revente sur le marché local des articles importés sont contraires à la réglementation marocaine en vigueur.

La nouvelle mesure qui entrera en vigueur le 1er juillet 2022 aura certainement comme impact principal de freiner ce mode d’importation et de remettre l’utilisation de la dotation e-commerce et de la dotation touristique dans le cadre normal d’usage pour lequel elles ont été mises en place.

Un autre impact sera certainement un déplacement de ces achats vers des plateformes de e-commerce marocaines qui vont tenter de remplir le vide qui sera créé.

Selon vous, comment évolue le comportement du consommateur marocain vis-à-vis des achats de produits et de services en ligne ?

Il y a effectivement deux objectifs derrière le paiement en ligne : l’achat de services et l’achat des produits. J’estime à respectivement 80% et 20% la part de chaque volet.

L’achat des services est de très loin le plus plébiscité au Maroc, il comprend surtout le paiement des factures des opérateurs télécoms et des régies de distribution de l’eau et de l’électricité, le Transport (ONCF et compagnies aériennes), les taxes, les frais scolaires, …

Le vrai e-commerce, qui consiste en l’achat de biens ou même de la restauration, reste un peu derrière.

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