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Maroc- Espagne : C’est parti pour l’utilisation en sens inverse du gazoduc Maghreb-Europe

Maroc- Espagne : C’est parti pour l’utilisation en sens inverse du gazoduc Maghreb-Europe

L’Espagne et le Maroc sont finalement parvenus, ce mardi 28 juin, à un accord pour réutiliser le Gazoduc Maghreb-Europe en flux inversé. Ainsi, un méthanier mobilisé par le Maroc a déchargé sa toute première cargaison dans une usine de regazéification espagnole. Le point.

« Sur la base de relations commerciales et de bon voisinage, nous avons assisté ce mardi à la première expédition par le GME de gaz précédemment acheté par le Maroc sur les marchés internationaux et déchargé dans une usine de regazéification espagnole », ont affirmé des sources gouvernementales auprès du journal espagnol El Periodico de la energia.

D’après El Periodico de la energia, tout n’était qu’une question de timing, mais le bon moment c’était ce dimanche 26 juin, lorsqu’un un méthanier marocain s’est rendu dans l’une des usines de regazéification espagnoles pour commencer le déchargement. Et c’est ce lundi après-midi que l’exportation de gaz vers le Maroc a redémarré tangiblement.

En effet, deux petits navires ont été déchargés dimanche dernier aux terminaux de Huelva et de Carthagène, a rapporté le site El Periodico de la energia qui a consulté le plan d’opération d’Enagas dans les différentes usines de regazéification espagnoles. La cargaison contenait environ 5.900 Nm3/h, l’équivalent d’environ 55 MWh . Une quantité jugée « faible » par le journal espagnol,  mais remarquable pour une première cargaison.

Citant des sources au ministère espagnol de la Transition écologique et du Défi démographique, le site précise que «l’interconnexion fonctionnera avec les règles techniques de l’UE, à l’image de celles reliant l’Espagne au Portugal et à la France».

Il est à noter qu’en raison de la crise diplomatique entre Rabat et Alger et après la fermeture unilatérale par l’Algérie du gazoduc Maghreb Europe (GME), le gouvernement marocain a décidé de ne plus dépendre du gaz algérien et d’acquérir du GNL sur les marchés internationaux, le décharger dans l’une des usines de regazéification en Espagne, et utiliser le GME pour le transfert du produit vers le territoire marocain.

D’ailleurs, avant même la décision d’Alger de fermer le robinet du GME en octobre, un haut responsable marocain, ayant alors requis l’anonymat, avait confié à l’agence Reuters que Rabat était en discussion avec Madrid sur la possibilité d’inverser le flux du gazoduc. «Pour le Maroc, l’oléoduc est davantage un outil de coopération régionale et nous ne le laisserons pas rouiller», avait-il ajouté, précisant que le GNL acheté par le Maroc «ne fera pas concurrence à l’approvisionnement en gaz espagnol» et qu’il «s’agira d’un achat supplémentaire commandé par le Maroc, qui paiera le coût du transit par les terminaux espagnols».

 

 

 

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