En lecture
Fintech au Maroc: la révolution en marche

Fintech au Maroc: la révolution en marche

fintech-maroc-finance-ni9ach21

Internet n’a épargné aucun aspect de nos vies. Même le secteur financier, longtemps considéré comme l’apanage des institutions bancaires, semble avoir trouvé une symbiose dans sa relation avec Internet, surtout avec la crise sanitaire.

Au Maroc, la technologie financière, plus couramment appelée «fintech», est encore au stade embryonnaire. C’est en 2014, avec la nouvelle loi bancaire n°103-12, que les concepts d’agent de paiement, d’établissement de paiement, et de monnaie électronique ont été introduits dans le royaume. Mais il a fallu attendre 2016 pour que Bank Al-Maghrib (BAM), à travers deux circulaires, donne plus de clarifications sur les établissements de paiement et les modalités d’exercice des services de paiement. La fin du monopole des banques traditionnelles sur les services et les moyens de paiement avait sonné.

Monnaie électronique, applications de paiement (PayPal, E-wallet, Beztam-E, UPay, DabaPay, etc.), crowdfunding, blockchain… Aujourd’hui, les fintech se développent rapidement et se positionnent en tant que catalyseurs d’innovation au Maroc. Que sait-on de ce nouveau marché?

Démocratisation du marché

Contraction des mots anglais «Financial Technology», le mot «fintech» fait référence aux start-up qui utilisent internet et les nouvelles technologies pour proposer des services financiers et bancaires au public. S’appliquant initialement aux institutions financières, la fintech a beaucoup évolué ces dernières années, pour englober aujourd’hui une panoplie d’autres applications plus axées sur le consommateur.

Les domaines de la fintech

Nouveaux acteurs sur la scène financière, visant les particuliers comme les entreprises, les fintech peuvent être classées en cinq grandes catégories:

Fintech pour demander de l’argent: Il s’agit de start-up qui proposent aux entreprises un financement non-bancaire, sans le besoin d’avals personnels ou de garanties bancaires.

Fintech pour investir l’argent qu’on a: Ce sont des systèmes qui permettent d’obtenir plus pour notre argent investi, et ce, à travers la rentabilisation de notre portefeuille. Ex: les applications pour investir dans les cryptomonnaies, telles que le Bitcoin, Litecoin…

Fintech pour payer nos opérations commerciales: Il s’agit d’intermédiaires de paiement, une sorte de passerelle permettant d’effectuer des paiements vers les entreprises en ligne afin de faciliter le processus pour leurs clients. Ex: PayPal.

Fintech de financement participatif: Plus connue sous le nom de crowdfunding. Dans ces fintechs, à l’instar des banques traditionnelles, un candidat demande un prêt collectif auprès des investisseurs («business angels») avec des conditions plus souples que des prêts bancaires, en échange de la restitution intégrale de l’argent plus des intérêts.

Autres fintechs: De nombreuses start-up proposent d’autres services financiers par le biais de la technologie: gestions de fonds, prélèvements et transferts de fonds, gestion des dépenses, conseils, moyens de paiement, etc.

Des risques pour la stabilité financière?

Les fintechs marquent une révolution notable et intéressante dans le commerce et dans l’expérience client, à travers le développement des produits et des services financiers avec une meilleure qualité et à moindre coût. Mais ce secteur n’est pas à l’abri de risques comme la cybercriminalité, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, ou encore le risque crédit qui peut engendrer un risque systémique.

Ainsi, dans un contexte de mutation technologique, les régulateurs financiers (BAM et l’Autorité marocaine du marché des capitaux-AMMC dans le cas du Maroc) doivent s’organiser face à la montée en puissance des fintech, qui ne présente pas que des avantages.

© Africa Times All Rights Reserved. Terms of Use and Privacy Policy

Inscrivez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir nos dernières informations

You have Successfully Subscribed!