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Ramadan: montée en flèche de la demande des produits alimentaires

Ramadan: montée en flèche de la demande des produits alimentaires

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Si pour certains, le Ramadan est une période de recueillement, pour d’autres, c’est aussi une occasion de se réunir et partager des repas appétissants. Ce mois sacré, où la demande des produits alimentaires de grande consommation augmente en flèche, est devenu incontestablement la haute saison pour les opérateurs du commerce alimentaire.

Selon les préférences et les habitudes alimentaires des Marocains, certains produits agroalimentaires dans les petits commerces comme dans les rayons des grandes surfaces, sont plus prisés que d’autres. Les produits laitiers sont en haut du podium avec un volume de ventes des briques de lait, des boîtes de fromage, ou encore des packs de yaourt qui explosent pendant ce mois de jeûne. Pour être à la hauteur, en cette période de forte consommation, les industriels constituent des stocks importants pour couvrir les besoins.

En effet, ces opérateurs redoublent d’efforts pour attirer beaucoup plus de clients et gagner encore des parts de marchés. Les promotions et autres actions commerciales sont donc de mise. «Les promotions sur les produits laitiers commencent une semaine avant le début du mois sacré puisque c’est durant cette période que les ménages dépensent le plus pour s’approvisionner», a confié à la MAP un responsable rayon d’un supermarché.

De même, l’engouement pour les produits du terroir est si particulier durant ce mois sacré. Dattes, huile d’olive et d’argan extra-vierge, ou encore miel de certaines régions spécifiques du Royaume. Ces produits nobles, qui reflètent la richesse du patrimoine du Royaume, ont de plus en plus de succès durant ce mois béni.

En effet, ce grand marché de produits locaux constitue toute une chaîne agroalimentaire qui se positionne et se démarque durant ce mois pour former un vrai business dont la demande à la consommation n’a pas fléchi malgré la hausse des prix.

«Les dattes ont le vent en poupe, ces produits gardent toujours leur attractivité malgré la hausse constatée au niveau des prix», a indiqué Ali, commerçant de dattes, un produit qui a la cote pendant le Ramadan. «Une large catégorie de clients tient tout de même à consommer ce produit durant le mois de jeûne», a-t-il dit, estimant que c’est la période propice pour sa consommation.

Certes, le Maroc importe une bonne partie de ses besoins de l’étranger, mais la filière locale offre des produits de qualité, a-t-il relevé, faisant observer que ces dattes de très haute qualité ont des caractéristiques très spécifiques, largement supérieures aux autres variétés importées.

Et d’ajouter que d’autres dattes locales ont de plus en plus de succès auprès des consommateurs marocains, notamment les variétés parfumée et caramélisée ayant une consistance demi-molle provenant de la région de Ouarzazate et de Zagora. Celles-ci sont, elles aussi, fortement appréciées pour leur goût incomparable et leur valeur nutritionnelle.

Un avis partagé par son voisin Abderrahim, vendeur de miel, un produit consommé sans modération durant cette période. «C’est un produit incontournable pour la confection des pâtisseries traditionnelles comme « chabakia » et « briouates » qui sont écoulées durant le mois de Ramadan», a-t-il dit.

En dépit de l’existence sur le marché de produits dits industriels, le miel ayant une origine garantie est de plus en plus prisé par les Marocains, a fait savoir Abderrahim, ajoutant que le plus sollicité est celui des zones montagneuses ou sahariennes.

De leur côté, les professionnels du secteur agroalimentaire sont à pied d’œuvre depuis des semaines pour assurer un approvisionnement normal du marché alimentaire durant ce mois sacré. Dans ce sens, un ensemble de mesures ont été prises en totale coordination avec les autorités compétentes, ayant permis de garantir la disponibilité des produits sur le marché national, tout en participant à la maîtrise des fluctuations des prix au niveau national dans un contexte mondial marqué par la hausse des cours des matières premières.

 

Par Salma El Badaoui (MAP)

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