Le Maroc peuvent minimiser l’effet des sanctions occidentales contre Moscou sur leurs écahnges commerciaux en recourant au troc, a déclaré l’ambassadeur de la Russie au Maroc.
La Russie, qui mène depuis plus d’un mois, une intervention militaire en Ukraine, fait l’objet de nombreuses sanctions financières imposées par les puissances occidentales, dont notamment son retrait du système financier international (SWIFT). Par conséquent, Moscou voit ses échanges commerciaux avec d’autres pays fortement impactés, y compris ceux avec le Maroc.
Mais les effets de cette situation pourraient être minimisés à travers… le troc. En effet, dans une interview à l’agence EFE, l’ambassadeur de la Russie au Maroc, Valerian Shuvaev, a déclaré le 2 avril dernier qu’«il est possible de discuter d’opérations de troc ainsi que de chercher des moyens de règlement en recourant à d’autres devises, à l’exception du dollar et de l’euro, ou aux monnaies nationales». De plus, s’il reconnaît que l’exclusion de la Russie du système Swift a engendré des difficultés dans les paiements avec le Maroc, Shuvaev a néanmoins assuré que cette mesure a affecté «moins de 10 des 300 compagnies qui forment le système bancaire russe».
Le diplomate russe a, par ailleurs, indiqué que les exportations marocaines vers son pays ont atteint une valeur de 435 millions de dollars en 2021, soit une augmentation de 10,8% par rapport à l’année précédente. néanmoins, dans le sens Russie-Maroc, Shuvaev a fait état d’une augmentation «record» de 58,5%, le royaume ayant importé pour 1,2 milliard de dollars du pays des tsars au cours de l’année dernière. On comprend donc le grand intérêt de Moscou à protéger ses relations commerciales avec le Maroc.
