A en croire les récents propos du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, la crise Maroc-Espagne n’est pas près de finir.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré vendredi que son objectif est de faire en sorte que la relation entre son pays et le Maroc soit «une relation solide, sans actions unilatérales, et basée sur la confiance et l’intérêt mutuel», a rapporté El País. Et selon le responsable ibérique, la réalisation de cet objectif «prendra le temps qu’il faut».
Ainsi, à en croire Albares, la fin de la crise diplomatique avec Rabat n’est pas proche. Le ministre a en effet fait savoir, toujours selon El País, qu’une première visite au Maroc ne figure pas dans son agenda, de même qu’il ignore la date du retour à Madrid de l’ambassadrice Karima Benyaich, rappelée pour consultations par Rabat en mai dernier. Un retour qu’Albares dit souhaiter.
Le chef de la diplomatie espagnole a néanmoins reproché au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de ne pas avoir cité expressément l’Espagne lors de son passage sur 2M et Al Aoula, le 19 janvier dernier, alors que le roi Mohammed VI lui-même l’a fait clairement dans son discours du 20 août 2021. Pour le MAE espagnol, Akhannouch a plutôt semblé faire allusion à l’Allemagne en évoquant l’importance de «la loyauté et l’ambiltion» dans les rapports avec Rabat, soulignant qu’«il y a des pays qui l’ont compris».
Revenant sur le plan d’autonomie marocain pour le Sahara, Albares a indiqué que l’Espagne «ne peut parler au nom des parties [concernées]». Et d’ajouter: «Nous voulons une solution politique, mutuellement acceptable pour les parties. Et dans le cadre de l’ONU, il y a des résolutions qui offrent des pistes pour des efforts sérieux et crédibles, mais il revient aux parties de parler.»
