Plusieurs syndicats des médecins libéraux ont annoncé une grève nationale ce jeudi 20 janvier 2022. Quelles sont leurs revendications?
Les médecins libéraux du Maroc font une grève nationale ce jeudi 20 janvier. Selon une lettre parvenue à Ni9ach21, plusieurs organisations prennent part à ce mouvement. Il s’agit du Collège syndical national des médecins spécialistes du secteur privé (CSNMSP), du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le Syndicat national de médecine générale (SNMG) et l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), en plus des chirurgiens-dentistes qui participent à travers la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du Maroc (FNSMDM).
La lettre détaille les raisons de la grève. Parmi les revendications figurent une couverture médico-sociale juste et équitable pour tous les médecins du secteur médical libéral, ainsi que le renouvellement des conventions nationales conclues et signées en 2006 entre les syndicats susmentionnés, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et l’Agence nationale de l’assurance maladie ANAM. En effet, ces accords devraient être renouvelés tous les trois ans, mais sont restés figés à ce jour, explique la lettre, qui évoque également des conventions signées en janvier 2020 avec la CNSS, mais non exécutées par le gouvernement et restées lettre morte à ce jour.
Une autre revendication des médecins libéraux concerne la revalorisation de la tarification nationale de référence «afin d’assurer une meilleure transparence des relations entre le secteur et les assurés, et pour réduire le reste à charge qui affecte la capacité financière des assurés (…), ce qui aboutit au renoncement aux soins». Il est également demandé la mise en place du parcours de soins coordonné, lequel est prévu depuis environ 20 ans, mais toujours pas appliqué.
Les médecins libéraux demandent, par ailleurs, à être reconnus comme un secteur privé qui rend et accomplit un service public qui est constitutionnellement confié à l’État, et qui doit être traité comme tel dans tous les aspects de la pratique professionnelle. Enfin, les grévistes déplorent que des dizaines de leurs collègues ont perdu la vie face à la pandémie depuis son début, et ce, sans recevoir même les moyens de protection, indisponibles sur le marché à l’époque, sans couverture médicale, sans couverture sociale pour eux ni pour leurs familles.
Remerciant les citoyens de leur compréhension de la rupture des prestations de services médicaux ce jeudi 20 janvier 2022, la lettre assure que la prise en charge des urgences se poursuivra sans interruption dans les cliniques.
