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Deux types de drogues tuent près de 500.000 personnes en Afrique subsaharienne chaque année

Deux types de drogues tuent près de 500.000 personnes en Afrique subsaharienne chaque année

Chaque année, près d’un demi-million de personnes décèdent en Afrique subsaharienne. La cause: la consommation de deux types de médicaments de qualité inférieure ou contrefaits. Décryptage.

Selon un nouveau rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), 270.000 personnes meurent chaque année dans les pays du Sahel suite à la consommation des médicaments antipaludiques falsifiés et de qualité inférieure, tandis que 169.271 enfants décèdent en raison de l’usage de faux antibiotiques pour traiter la pneumonie sévère.

Le rapport de l’institution onusienne indique qu’une forte prévalence de maladies infectieuses, associée à un accès limité à des services de qualité sûrs et à des médicaments efficaces et abordables sont autant de facteurs qui favorisent cette situation.

A ceci s’ajoute la corruption parmi les responsables gouvernementaux, les employés des sociétés pharmaceutiques, les agents chargés de l’application des lois, les agences de santé et les vendeurs ambulants qui agissent tous comme des trafiquants.

Le bilan économique

L’Organisation mondiale de la santé affirme qu’il en coûte entre 12 et 44,7 millions de dollars pour soigner ceux qui ont consommé des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure contre le paludisme en Afrique subsaharienne. Cela crée également une concurrence avec les médicaments du secteur formel réglementé, constituant un « obstacle au développement de l’industrie pharmaceutique dans la région ».

Les dirigeants africains travaillent sur la création des conditions propices à la fabrication locale de produits pharmaceutiques en Afrique. Objectif: assurer la sécurité sanitaire des populations surtout que le continent a eu des difficultés d’accès aux vaccins, aux traitements et aux équipements de protection individuelle pendant la pandémie du COVID-19.

L’Union africaine intensifie la répression

L’Union africaine se penche sur la mise en place de l’Agence africaine des médicaments, ou AMA. Officiellement, le traité pour la mise en place de l’AMA est entré en vigueur le 5 novembre 2021, suite à sa ratification par une trentaine de membres de l’Union Africaine, mais on ignore pourquoi son opérationnalisation ne s’est donc pas encore concrétisée ?

A noter que, le principal objectif de l’AMA est de permettre aux populations des 54 pays du continent d’accéder sans risque à des produits médicaux de qualité (et donc à lutter contre les contrefaçons). Aussi, cet instrument sera en charge d’harmonisation et d’alignement des réglementations en Afrique, ce qui devrait limiter l’importation et la distribution des médicaments contrefaits.

 

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