Au Maroc, le chemin pour faire accepter la diversité des orientations sexuelles reste encore long. Mais les efforts ne s’essoufflent pas. Le dernier en date: la websérie «Homouna».
Le Maroc ne cesse de se développer. Champion africain et bon élève sur plusieurs volets pour les uns, partenaire incontournable et stable pour les autres, les éloges à l’endroit du royaume ne tarissent pas. Mais il est des sujets qui restent encore «immunisés» contre cette marche vers le développement, vers la modernité. L’homosexualité en fait partie.
Les tentatives pour faire évoluer les mentalités et amener les Marocains à accepter les différences, surtout en matière d’orientation sexuelle, entre eux ne se comptent pas. Plutôt que de fuir le débat, il faut faire face à cette réalité qui est bel et bien marocaine. Plutôt que de la condamner, il faut l’intégrer avec ses richesses. Hélas, à ce jour, les personnes homosexuelles sont doublement condamnées au Maroc: stigmatisées par la société et punies par la justice.
Il serait temps que les choses changent. Et l’un des derniers efforts en la matière s’appelle «Homouna». Réalisée par le groupe féministe et LGBTQ+ marocain «Nassawiyat», cette nouvelle websérie se donne pour mission de nous faire prendre conscience de l’existence d’une communauté LGBTQ+ dans le royaume. Le premier épisode, intitulé «Nouwara», nous rend, justement, témoins des questionnements d’une femme queer.
Publié sur YouTube, Instagram et Facebook depuis peu, il consiste en un récit imagé réalisé à partir d’une vingtaine d’entretiens menées par Nassawiyat avec des membres de la communauté LGBTQ+ au Maroc.
L’estime de soi, le poids du patriarcat, le rapport au corps, l’abstention avant le mariage, la sexualité, le regard de la société et… l’amour pour une personne du même sexe sont autant de thèmes abordés dans ce premier épisode de «Homouna». Quatre autres sont prévus, abordant des thèmes aussi variés que l’homosexualité féminine, être queer dans la diaspora, les transgenres, ou encore l’intersexualité.
