En lecture
Pour la moitié des Marocains, les relations sexuelles hors mariage relèvent des libertés individuelles (étude)

Pour la moitié des Marocains, les relations sexuelles hors mariage relèvent des libertés individuelles (étude)

sexualite-relations-sexuelles-maroc-ni9ach21

Une étude menée par le centre MENASSAT pour les recherches et les études sociales a révélé qu’un Marocain sur deux considère que les relations sexuelles avant le mariage relèvent des libertés individuelles.

L’étude, réalisée entre mai et juin derniers auprès de 1.312 personnes, a porté sur trois principaux axes. Le premier, lié à la propriété du corps, a traité la question de la représentation du corps, le droit d’en disposer librement à sa guise, que ce soit dans l’absolu ou à travers des pratiques quotidiennes liées à l’habillement et au port du voile. A ce niveau, près du tiers des sondés, soit 32,9%, considèrent leur corps comme une partie d’eux-mêmes, tandis que pour 52,6%, le corps représente le «tout».

8,8% des Marocains interrogés ont dit ne pas faire de distinction entre leur corps et leur identité, et 2% considèrent leur corps comme un outil de travail ou, dans la même proportion, comme un moyen d’expression. Néanmoins, la grande majorité des sondés, soit 80%, sont absolument d’accord pour que chacun dispose de son corps librement et selon sa volonté.

Quant au deuxième axe, il avait trait au rapport à la religion, la liberté de croyance, et dans quelle mesure la différence religieuse peut être acceptée, que ce soit dans le rapport à l’autre, proche ou lointain. Mais le troisième axe est le plus polémique, car il concerne la sexualité, que ce soit au niveau de la représentation que s’en fait l’échantillon ou à travers la position de chacun envers les pratiques d’autrui. Le questionnaire incluait également des questions directes concernant un certain nombre de lois polémiques sur les libertés individuelles, à savoir les articles 490, 222 et 220 du Code pénal.

Concernant ce que pensent les Marocains des relations sexuelles hors mariage, l’étude montre que la société marocaine n’est pas aussi conservatrice qu’on pourrait le croire. En effet, 76,3% des sondés, soit trois Marocains sur quatre pensent que les relations hors mariage sont très répandus au Maroc, et 60% disent connaître personnellement des hommes ou des femmes ayant eu ce type de relations.

L’étude indique, par ailleurs, que « 50% des sondés considèrent que les relations sexuelles relèvent des libertés individuelles ». La moitié des Marocains ont donc conscience de la liberté de disposer de son corps. Pour ceux qui sont contre, les relations sexuelles hors mariage sont contraires à la religion, aux bonnes mœurs et dénotent une mauvaise éducation. Tartuffes ou personnes sincères, à vous de juger!

© Africa Times All Rights Reserved. Terms of Use and Privacy Policy

Inscrivez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir nos dernières informations

You have Successfully Subscribed!