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Le «syndicats bashing», nouvelle stratégie de Barid Al-Maghrib pour étouffer la crise

Le «syndicats bashing», nouvelle stratégie de Barid Al-Maghrib pour étouffer la crise

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Cherchant à faire taire les voix qui s’élèvent jour après jour contre la gabegie en son sein, Barid Al-Maghrib a convoqué Amine Halli, secrétaire national du Syndicat national autonome des postiers, devant l’inspecteur central.

Voilà des voix divergentes que Barid Al-Maghrib veut coûte que coûte réduire au silence. Amine Halli, secrétaire national du Syndicat national autonome des postiers (SNAP) a reçu une convocation à comparaitre devant l’inspecteur central. L’enquête, qui a duré plus de 6 heures, a porté sur des posts publiés par le syndicaliste sur Facebook et les motivations de son adhésion syndicale. Aussi, et surtout, cette décision est la dernière en date d’une série d’actions visant les voix qui dénoncent la mal-gouvernance de Barid Al-Maghrib.

D’ailleurs, le secrétaire national du SNAP ne faisait que remplir sa mission, celle de défendre par tous les moyens les droits et les intérêts de ses confrères. Un syndicaliste est un acteur de dialogue social entre l’institution et les salariés. Mais les happy few, au lieu de prendre leurs responsabilités et corriger le tir, ont opté pour une stratégie d’épuisement psychologique à l’encontre de ceux qui s’élèvent contre leurs agissements machiavéliques.

La procédure visant Amine Halli montre combien le syndicaliste dérange. Dans un communiqué daté du 7 décembre 2021, l’Union des syndicats autonomes du Maroc (USAM) a exprimé son indignation et son étonnement face «aux restrictions imposées par l’administration de Barid Al-Maghrib sur le travail syndical, en interrogeant un secrétaire national membre de l’USAM, en raison de la pratique de sa mission syndicale».

Dénonçant ce qu’elle considère comme une atteinte intentionnelle à la liberté d’action syndicale, l’USAM qualifie la démarche de Barid Al-Maghrib d’«approche qui va de pair avec les intimidations et les nombreuses tentatives pour museler les voix honnêtes».

Pour rappel, l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM) avait dénoncé, dans un communiqué, «le mépris incompréhensible de l’administration de Barid Al-Maghrib et de sa filiale Barid Bank face aux revendications légitimes et légales des postiers», appelant au «respect des libertés syndicales au sein des deux institutions, et ce, en ne restreignant en aucune manière leur exercice».

Le syndicat a d’ailleurs appelé, à maintes reprises, Barid Al-Maghrib à ouvrir un dialogue sérieux, réel et franc avec les instances syndicales professionnelles du secteur, et à répondre à leurs revendications, afin de permettre aux employés de reprendre leur travail et mettre fin à la tension sociale au sein de l’institution historique.

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