Vidéo. Anas Basbousi: «La nouvelle scène musicale marocaine a tout cassé»
Le dernier film de Nabil Ayouch, «Haut et fort», est sorti ce mercredi dans les salles obscures du royaume. Anas Basbousi, qui y incarne le personnage principal, nous en dit plus.
Depuis le Festival de Cannes et sa présélection pour les Oscars, «Haut et fort» ne cesse de faire parler de lui. Mélangeant réalité et fiction, le dernier film de Nabil Ayouch s’attaque à certaines problématiques de la jeunesse marocaine (traditions, religion, misogynie, etc.). Dans le film, Anas Basbousi, ancien rappeur, s’engage corps et âmes pour inculquer les valeurs du hip-hop à des jeunes de Sidi Moumen, à Casablanca.
«Haut et fort» se veut donc le porte-parole d’une jeunesse souvent ignorée. Une jeunesse qui veut briser les tabous. C’est là qu’intervient Anas, avec sa casquette d’éducateur social. Etant passé par les mêmes problèmes que ses élèves, quelques années auparavant, celui-ci fait de son mieux pour canaliser leur rage à travers le rap.
Pour ce film, Nabil Ayouch s’est inspiré de la Positive School, un programme culturel lancé par nul autre qu’Anas Basbousi. Après avoir visité plusieurs centres culturels en Europe, ce dernier a décidé d’importer la culture hip-hop dans les centres culturels du royaume. Un pari gagné, puisque la Positive School a touché plus de 10.000 jeunes Marocains depuis sa création en 2016.
Malgré le succès de son programme culturel, Anas n’a pas encore dit son dernier mot. C’est ainsi qu’il a créé en 2020 le label indépendant New District avec Nabil Ayouch. Leur objectif: détecter, accompagner et produire les jeunes talents dans le milieu du hip-hop.
Questionné sur les risques d’un tel projet dans un pays qui ne dispose pas d’une industrie musicale forte, sa réponse nous a convaincus: «On a créé ce label justement pour participer à la création de cette industrie.» La suite en vidéo.
