Tanger: ouverture du procès du professeur accusé de harcèlement sexuel
Après le procès des professeurs harceleurs de l’université Hassan Ier de Settat, le parquet de Tanger a ouvert à son tour un procès pour harcèlement sexuel impliquant un enseignant.
La cour d’appel de Tanger a démarré vendredi dernier le procès du professeur de l’Ecole supérieure Roi Fahd de traduction (ESRFT) accusé de chantage et de harcèlement sexuel par une douzaine d’étudiants. Rappelons que l’enseignant avait été suspendu par l’école, avant d’être placé en garde à vue par les autorités le 4 janvier 2022.
Après avoir clamé son innocence, la défense de l’accusé a appelé à sa relaxation et sa poursuite en état de liberté provisoire. Aucune de ces requêtes n’a été approuvée par le parquet, mais afin d’examiner de bout en bout le dossier de l’affaire, le représentant juridique de l’institut a demandé le report du procès.
Du côté de la victime, les avocats ont accusé l’Université Abdelmalek Essaâdi, dont dépend l’ESFRT, de ne pas protéger ses étudiantes, alléguant qu’au moins 70 plaintes de ce genre auraient été déposées auprès de sa présidence. Chose qu’a niée le représentant juridique en menaçant de poursuivre en justice toute diffamation. «L’université, à travers tous ses canaux, n’a jamais reçu ce nombre exagéré de plaintes pour harcèlement sexuel», indique un communiqué de l’institution.
La présidence de l’Université Abdelmalek Essaâdi a également fait savoir qu’elle se réserve le droit d’exécuter toutes procédures judiciaires pour préserver la réputation de l’établissement ainsi que la dignité du corps universitaires (administration, enseignants et étudiants). Suite du procès: le 4 février prochain.
