Fin des tensions diplomatiques: l’ambassadrice du Maroc à Berlin regagne son poste

Le Maroc et l’Allemagne tournent la page de leurs différends diplomatiques. Z’hour Alaoui regagne son poste d’ambassadrice du royaume à Berlin. Le fruit naturel d’une clarté dont le voisin espagnol tarde à faire preuve.

C’est la fin d’un long épisode de tensions diplomatiques entre Rabat et Berlin. Ambassadrice du royaume en Allemagne, Z’hour Alaoui va incessamment regagner son poste, apprend Ni9ach21 de source sûre. «C’est une question de jours», nous précise-t-on.

La changement de position, clair, net et sans ambage, de l’Allemagne sur le dossier du Sahara y est pour beaucoup, à l’évidence. Hier chantre du double-jeu que reproche le Maroc à ses partenaires européens en la matière, Berlin soutient aujourd’hui ouvertement l’option d’autonomie des provinces du sud sous souveraineté marocaine. On s’en souvient, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, dans un message adressé au roi Mohammed VI à l’occasion de la nouvelle année 2022, a déclaré considérer l’initiative d’autonomie comme une « bonne base » pour la résolution de la question du Sahara marocain. Il en a profité pour saluer les efforts de développement menés au Maroc et pour inviter le souverain à se rendre à Berlin dans le cadre d’une visite officielle.

Début janvier, le ministère marocain des Affaires étrangères avait déjà annoncé la couleur en affirmant apprécier les annonces positives et les positions constructives faites récemment par le nouveau gouvernement fédéral d’Allemagne, considérant que «ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin». Voilà qui est fait et tout est bien qui finit bien.

S’agissant d’un autre partenaire européen avec lequel le Maroc est en crise diplomatique, l’Espagne en l’occurrence, les choses sont loin d’être aussi simples. Après quelques signaux (verbaux) d’apaisement de la part du voisin du nord, celui-ci semble jouer la montre désormais. Et rien n’a bougé de sa part sur le dossier du Sahara. L’Espagne se cache toujours derrière «une solution politique dans le cadre des résolutions onusiennes», comme l’a affirmé son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en fin de semaine dernière.

Ceci, alors que Rabat clame qu’il faut désormais plus de clarté et demande une position ferme et définitive à son premier partenaire économique. Pour cela, le Maroc est aussi prêt à attendre «le temps qu’il faudra».