Benmoussa dévoile les contours de la réforme du système éducatif
Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, a dévoilé vendredi les grandes lignes de la réforme du système éducatif national.
Répondant aux questions des membres de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des conseillers sur le projet de budget sectoriel de son département, Chakib Benmoussa a indiqué que la révision de l’âge d’accès aux Académies régionales n’est qu’une partie de cette réforme. Les autres piliers sont: la réforme du dispositif législatif, la révision des programmes scolaires, l’usage des langues étrangères, l’enseignement primaire et l’éducation dans le monde rural.
Sur le plan législatif, Benmoussa a souligné que le ministère travaille à l’élaboration et la préparation d’un certain nombre de textes législatifs relatifs à l’éducation et à la formation. Il a ainsi précisé que deux projets de loi viennent d’être transmis au Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique afin d’exprimer son avis. L’un de ces projets porte notamment sur l’enseignement scolaire.
Le ministre a également révélé que l’âge d’accès à l’enseignement préscolaire sera ramené de 4 à 3 ans, pour permettre à l’enfant de s’habituer à l’environnement scolaire à un âge précoce, d’autant plus que toutes les études démontrent que l’enseignement préscolaire contribue fortement à la qualité de l’éducation.
La prise en charge de l’enseignement dans le monde rural occupe une place importante dans la réforme, a poursuivi Benmoussa, mettant en exergue les efforts du ministère pour fournir les équipements de base nécessaires aux établissements d’enseignement, réhabiliter les écoles et les connecter au réseau d’eau et d’électricité, ainsi que fournir le transport scolaire. Les efforts visent également à réduire le nombre de classes multi-niveaux, et à se se suffire, le cas échéant, de classes à deux niveaux uniquement.
Benmoussa a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de poursuivre le processus de révision des programmes scolaires, qui a été initié pour le cycle primaire et s’étendra aux cycles secondaire, collégial et qualifiant, sans oublier la question de l’amazighe, avec l’objectif d’augmenter le nombre d’enseignants de 200 actuellement à 400. Et d’annoncer que le français sera adopté dès la première année du primaire, tandis qu’une attention particulière sera portée à l’anglais, qui intéresse un nombre croissant d’étudiants.
La réduction de la surpopulation dans les classes est aussi l’une des priorités de la réforme. A cet égard, Benmoussa a souligné qu’il existe des classes avec 50 ou 60 étudiants, qualifiant ce nombre d’inacceptable. Enfin, le ministre a souligné que l’équité et l’égalité des chances dans le système d’éducation et de formation sont des composantes importantes du processus de réforme, compte tenu de la volonté du gouvernement de généraliser l’enseignement pour l’ensemble de la population.
