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Ayman Al-Zawahiri, le numéro un d’Al-Qaïda, tué par une frappe américaine

Ayman Al-Zawahiri, le numéro un d’Al-Qaïda, tué par une frappe américaine

Le président américain, Joe Biden, a annoncé la mort du chef d’Al-Qaida Ayman al-Zawahiri, tué dans le centre de Kaboul, capitale afghane, lors d’une frappe de « précision » américaine menée par la central intelligence Agency (CIA- Agence centrale de renseignement, ndlr) dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet. Mais qui était cet homme qui avait succédé à Oussama ben Laden?

« This terrorist leader is no more ». Le président américain, Joe Biden, a annoncé ce 1er août le décès du chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. « Samedi, sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l’émir d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri », a-t-il déclaré lors d’une courte allocution depuis la Maison Blanche.

En effet, l’Égyptien de 71 ans, successeur d’Oussama Ben Laden était le numéro 2 sur la liste des terroristes les plus recherchés au monde. Surnommé le « Docteur » ou le « Professeur », Ayman Al-Zawahiri a été éliminé ce dimanche à 06h18 locale par une frappe de drone américain, à Kaboul, en Afghanistan.

L’ex bras droit de Ben Laden et chef d’Al Qaïda depuis 2011

Ayman al-Zawahiri était né à Maadi, près du Caire, le 19 juin 1951, au sein d’une famille égyptienne bourgeoise d’érudits et de médecins. Politisé très jeune, il rejoint les Frères musulmans alors qu’il est encore à l’école (14 ans).

Brillant élève, il poursuit des études de médecine au Caire où il sort diplômé en 1974. Quatre ans plus tard, il obtient une maîtrise en chirurgie à l’âge de 23 ans, rapporte BBC.

Al- Zawahiri officie en tant que chirurgien dans l’armée égyptienne pendant trois ans, ajoute Business Standard , mais son engagement politique prend le dessus sur sa carrière de chirurgien ophtalmologiste.

Il s’enrôle au sein du Jihad islamique en Égypte, une organisation qu’il a co-fondée en 1973 dont l’objectif est de reverser le gouvernement égyptien pour instaurer un état islamique, décrit le FBI. Il est arrêté en 1981, après que plusieurs membres de l’organisation déguisés en soldats ont assassiné le président égyptien Anouar Sadate lors d’un défilé militaire au Caire.

Ayman al-Zawahiri n’est toutefois pas reconnu coupable de l’assassinat d’Anouar Sadate, mais purge une peine de trois ans pour possession illégale d’arme.

À sa sortie de prison en 1985, il quitte l’Égypte et voyage en Arabie Saoudite, au Pakistan, au Soudan ou encore en Afghanistan, poursuivant ses ambitions politiques islamistes en recherchant des sources de financement pour son organisation.

En 1986, Ayman al-Zawahiri se rapproche de Ben Laden en devenant notamment son médecin et son conseiller personnel. Après avoir pris la direction du Jihad islamique en Égypte, son organisation fusionne avec Al-Qaida en 1998.

Bras droit de Ben Laden, il devient en 2001 le numéro deux sur la liste des « terroristes les plus recherchés » du gouvernement américain.

L’ « architecte » des attentats du 11-Septembre

Ayman al Zawahiri, chirurgien égyptien, est considéré comme le cerveau opérationnel des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis qui ont fait près de 3.000 morts. Le « Professeur » aurait contribué à la coordination des attentats par le détournement des avions de ligne, selon les autorités américaines.

Il avait pris les rênes de l’organisation terroriste après la mort d’Oussama Ben Laden en 2011. Introuvable depuis plus de dix ans,  Al-Zawahiri était considéré comme comme l’architecte des attentats du 11-Septembre, et la CIA offrait jusqu’à 25 millions de dollars de récompense pour tout renseignement conduisant à son arrestation ou sa condamnation.

« Flying ginsu » : la bombe ninja ou le missile secret à six lames

Un haut représentant américain a fait savoir aux journalistes que les services du renseignement américain ont déterminé cette année que l’épouse et les enfants d’Ayman al Zawahiri s’étaient installés dans une « planque » à Kaboul, avant d’identifier la présence de Zawahiri lui-même sur les lieux.

Ce dimanche 1er août 2022, alors qu’il est 6h18, Al-Zawahiri se trouve sur son balcon dans sa résidence à Kaboul. Un drone américain survole la capitale afghane et tire deux missiles. Le leader d’Al-Qaida est éliminé. Aucune explosion ne semble s’être produite, aucune autre victime n’est connue, ce qui laisse penser que les forces américaines ont fait usage du missile Hellfire R9X équipé de six lames en forme de rasoir, qui tranche à travers sa cible mais n’explose pas.

L’utilisation du R9X n’a jamais été officiellement reconnue par le Pentagone ou la CIA, les deux entités américaines responsables des assassinats ciblés de leaders extrémistes.

Jusque-là, les missiles Hellfire – tirés par des hélicoptères ou des drones – étaient connus pour leurs puissantes explosions et souvent, les dommages collatéraux qu’ils engendraient.

La nouvelle arme mystérieuse utilisée par les Américains a été baptisée « Flying Ginsu » (le Ginsu volant) peut couper proprement à travers des canettes en aluminium et restaient parfaitement tranchants sans exploser.

Également surnommé la « bombe ninja », le missile est devenu une munition de choix pour tuer les leaders de groupes jihadistes, tout en évitant de faire des victimes civiles. C’est apparemment ce qui s’est produit à Kaboul, avec Zawahiri. On en saura probablement beaucoup plus sur cette arme mystérieuse dans les prochains jours!

 

 

 

 

 

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