C’est un message d’assurance et d’engagement renouvelé que le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour a envoyé, jeudi 4 novembre, aux industriels du secteur automobile, réunis au sein de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA). Décryptage.
La rencontre a eu lieu au siège de l’Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile (IFMIA) à Kénitra. Et c’est tout un symbole. Le message est clair: le Maroc est le leader continental en matière de production automobile et il compte bien le rester. Dans son discours, Ryad Mezzour, fraîchement nommé ministre de l’Industrie et du commerce, l’a confirmé avec des chiffres à l’appui. Voici l’essentiel de sa sortie.
Un chiffre d’affaires de 72,18 milliards de dirhams en 2020
En tête des secteurs exportateurs, l’industrie automobile marocaine a réussi, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI), à maintenir sa position, malgré la pandémie, en réalisant un chiffre d’affaires de 72,18 milliards de dirhams. Elle a également permis de créer plus 180.761 emplois entre 2014 et septembre 2021, et d’atteindre une capacité annuelle de production installée de 700.000 véhicules par an.
«Les objectifs initiaux du PAI, soit la création de 90.000 emplois et la production annuelle de 600.000 véhicules, ont été dépassés. Nous ne devons pas ce succès au hasard. Nous le devons à l’excellence de la production nationale et aux écosystèmes mis en place et qui ont fait du « Made in Morocco » une référence internationale. Notre plateforme industrielle automobile exporte vers plus de 74 pays dans le monde, avec un taux d’intégration locale de 60%», a souligné Mezzour.
Décarbonation toute…
«Le Maroc s’est mis dans l’air du temps et pris le virage de la mobilité durable et électrique qu’il compte développer davantage tout comme l’ensemble de ses nombreux acquis dans le secteur. Nous allons capitaliser sur tous ces acquis, sur les compétences de nos jeunes, des femmes et des hommes qui travaillent dans le secteur, ainsi que sur la confiance des plus grands leaders dont jouit notre pays pour faire du Maroc le hub le plus compétitif au monde», a assuré le Mezzour. Quant aux voies pour y parvenir, et ainsi démultiplier les créations d’emploi au profit des jeunes, l’homme d’Etat a annoncé que son département «travaillera main dans la main avec les constructeurs et les équipementiers sur 3 axes importants: l’intégration locale en profondeur, la décarbonation de la production et l’intégration du capital marocain dans cette industrie de pointe».
… mais comment?
L’intégration locale en profondeur permettra de localiser de nouvelles commodités dans le secteur automobile, tandis que la décarbonation, consistant à alimenter les usines en énergies renouvelables, permettra de sécuriser les exportations du secteur et renforcer sa compétitivité. «Le Maroc dispose d’énergies renouvelables des plus compétitives au monde. Une partie sera mise à la disposition des opérateurs avec qui nous travaillons en étroite collaboration et en coordination avec les partenaires publics, pour établir une offre d’énergie verte compétitive», a indiqué le ministre.
Tous les moyens seront bons
A la fin de cette réunion, Mezzour a lancé un appel à tous les opérateurs: «Nous devons nous serrer les coudes et travailler ensemble pour relever notre challenge de faire du Maroc le hub automobile le plus compétitif au monde. Et nous ne lésinerons pas sur les moyens pour y arriver.»
