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Fake news sur des Algériens «tués» par les FAR: de qui se moque encore Lamamra?

Fake news sur des Algériens «tués» par les FAR: de qui se moque encore Lamamra?

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Ministre des Affaires étrangères de secours au service de la junte militaire au pouvoir en Algérie, Ramtane Lamamra a encore brillé… en demandant l’aide de l’ONU pour démêler une affaire chaque jour un peu plus abracadabrante.

Il ne sort par la porte du ministère algérien des Affaires étrangères que pour mieux y revenir, mais par la fenêtre. Rempli d’une haine viscérale à l’égard de tout ce qui est Maroc et grand amoureux des feux des projecteurs, Ramtane Lamamra a sorti l’artillerie lourde, nous informe la non moins hostile et tout aussi inventive APS, l’agence officielle algérienne d’information. Le sujet de l’heure n’est évidemment autre que le décès de trois camionneurs algériens dans une zone encore à déterminer entre l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie. C’est vaste. Et ça manque affreusement de précisions. Mais cela n’empêche pas le régime algérien d’accuser les Forces armées royales, en vérité fort occupée à faire autre chose, d’être derrière un «assassinat» en «territoire sahraoui» (comme s’il en existait) grâce à «un armement sophistiqué». C’est vague et, franchement, un enfant du primaire peut faire nettement mieux en terme de récit.

Mais, excellent quand il faut faire feu de tout bois, histoire de se réchauffer en ce début d’hiver, le ministre algérien vient de rajouter à la pile d’accusations et autres menaces proférées par «sa» présidence à l’égard du Maroc. L’Algérie propagande (pardon, presse) service nous gratifie ce beau matin de vendredi d’une dépêche annonçant que Lamamra en appelle désormais à l’ONU, entre autres, pour les porter à témoin devant un acte aussi ignoble… que purement fictif.

Des messages ont ainsi été adressés au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, et au secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Ceci pour dénoncer «la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier». Et vas-y qu’il nous renouvelle les marques de sa grande sympathie en affirmant que «son» Algérie a «la volonté et la capacité d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances».

Mais est-ce bien sérieux? Comment peut-on engager la présidence, bien qu’artificielle, d’un pays et sa diplomatie, aussi peu diplomate soit-elle, dans une guerre larvée contre un Etat voisin qui se garde ne serait-ce que de commenter de telles balivernes? Sur les faits, les propos d’une source marocaine informée sont clairs: les accusations algériennes sont «gratuites». Techniquement, «cette zone est empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées du Front Polisario. On s’étonne donc de voir les autorités algériennes évoquer la présence d’un camion qui se trouverait dans cette zone, eu égard à sa nature juridique et à son utilisation à des fins militaires», répond-elle. Ceci, alors que le régime algérien parle de camions civils transportant du ciment. Le récit ne tient donc pas.

Dans le fond, et là c’est sérieux, la même source précise que le Maroc ne se permettrait pas de toucher à un seul cheveu d’un ressortissant algérien. «Le Maroc n’a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations», souligne-t-elle. Et, plus sérieusement, la guerre de façade menée par l’Algérie des généraux contre le Maroc est courue d’avance. «Si l’Algérie souhaite entraîner la région dans la guerre, à coup de provocations et de menaces, le Maroc ne suivra pas». Donc… Barakate. Et pendant que tout un arsenal politique et militaire est déployé pour inquiéter un pays trop occupé à régler ses propres affaires, et allant jusqu’à littéralement couper le gaz à l’Espagne pour l’ennuyer, une question s’impose: et l’Algérie, elle en est où et ne vaut-elle pas la peine que les nouveaux occupants du gouvernail s’en occupent? Un peu.

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