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Saif al-Islam Kadhafi: recherché par Interpol et candidat à la présidentielle libyenne

Saif al-Islam Kadhafi: recherché par Interpol et candidat à la présidentielle libyenne

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Après plusieurs années hors des radars, Saif al-Islam Kadhafi refait surface et se présente à la présidentielle libyenne. Retour sur un protagoniste de la guerre civile libyenne de 2011.

Second fils du défunt dirigeant de la Libye, Mouammar Kadhafi, Saif al-Islam Kadhafi est né en 1972 à Tripoli. Il commence ses études supérieures à l’université de Tripoli où il obtient son premier diplôme, avant d’aller à Vienne pour un MBA.

De retour au bercail, il prend la tête de la Fondation internationale Kadhafi pour la charité et le développement. C’est grâce à cette dernière qu’il gère officieusement un bon nombre de négociations diplomatiques. Ce qui lui vaut le titre de principal émissaire de la Libye, représentant le pays dans plusieurs rencontres internationales sans pour autant occuper un poste officiel.

Comprenant ainsi le jeu de l’influence, Saif al-Islam procède au payement d’une rançon de 25 millions d’euros à l’organisation terroriste Abou Sayyaf pour la libération de 6 otages occidentaux. Mais c’est en 2007 qu’il attire vraiment les projecteurs, notamment grâce à la médiatisation de l’affaire des infirmières bulgares. Datant de 1999, ce n’est que quand Saif al-Islam Kadhafi en prend la charge que cette affaire est résolue.

Saif al-Islam Kadhafi joue dès lors le rôle du successeur «moderne» et le nouveau visage «respectable» du régime kadhafiste à l’étranger. Il propose des projets de modernisation du pays, l’ouverture aux médias privées, etc., et est adulé par le peuple libyen.

Mais, en 2008, il annonce son retrait de la scène politique et disparait une première fois des radars. Il ne réapparait qu’en 2011, lorsque la Libye est touchée à son tour par le Printemps arabe. Cette fois-ci, son discours change. Saif al-Islam prend la défense du régime dictatorial de son père et en devient le porte-parole. «Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière femme et jusqu’à la dernière balle», promet-il.

Dès lors, celui qui aspirait à l’ouverture de son pays à la démocratie devient l’ennemi numéro 2 des insurgés. Capturé en novembre 2011 par un groupe armé de la ville de Zintan, ses ravisseurs refusent de le livrer à la Cour pénale internationale et à Interpol, qui ont lancé des mandats d’arrêts internationaux à son encontre. Il disparait alors, encore une fois.

Saif al-Islam Kadhafi refait donc signe de vie 10 ans après la première guerre civile libyenne, et affirme vouloir prendre les rênes du pays. Quant aux différentes accusations à son encontre, il estime que «les questions juridiques pourraient être résolues si la majorité du peuple libyen me choisit comme chef».

Après avoir été l’un des auteurs principaux du chaos que subit la Libye depuis toutes ces années, Saif al-Islam Kadhafi, sans scrupule, dépose sa candidature à la présidentielle prévue pour le 24 décembre prochain. Scrutin parrainé par l’Organisation des nations unies et qui, rappelons-le, est censé mettre un terme à la débâcle kadhafiste.

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