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Quand l’Algérie perd la bataille de la cérémonie de l’Armistice

Quand l’Algérie perd la bataille de la cérémonie de l’Armistice

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Alors que la Grande mosquée de Paris, proche de l’Algérie, a été exclue de la cérémonie de commémoration de l’Armistice, organisée ce jeudi à Paris, sous le patronage du président Emmanuel Macron, le Conseil français du culte musulman (CFCM), considéré comme le principal interlocuteur des pouvoirs publics en France pour toutes les questions liées à l’islam, a été, lui, invité à la tribune présidentielle.

Le président du CFCM, le franco-marocain Mohamed Moussaoui a reçu une invitation du président Emmanuel Macron pour assister à la cérémonie du 103e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, organisée ce matin à l’Arc de Triomphe.

Moussaoui, par ailleurs président de l’Union des mosquées de France (UMF), a eu droit à une place à la tribune présidentielle, aux côtés des personnalités invitées par Emmanuel Macron, notamment la vice-présidente américaine Kamala Harris.

Cette attention de la part du président français témoigne de l’importance qu’accordent les autorités françaises au CFCM.

Quant à la Grande mosquée de Paris, dont l’obédience à Alger est connue de tous, elle a été purement et simplement ignorée par les pouvoirs publics français. Son recteur Chems-Eddine Hafiz, qui a été dans le passé avocat du «polisario», n’a pas avalé cet affront. Ce jeudi, il s’est fendu d’un communiqué dans lequel il dénonce le «mépris» manifesté à l’égard de la Grande mosquée de Paris.

«La Grande Mosquée de Paris déplore vivement de ne pas avoir participé à la cérémonie de commémoration du 103e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. (…) Cette défection méprisante et sans précédent suscite notre plus totale indignation car elle relève d’une action délibérée qui sape les plus nobles missions de notre institution religieuse», déplore-t-il.

«Cette exclusion d’une cérémonie marquée par la présence de plusieurs organismes et représentants de chacun des cultes est une véritable humiliation pour les musulmans de France, que nous refusons de voir traiter en citoyens de seconde zone», affirme Chems-eddine Hafiz.

La commémoration de l’Armistice est l’occasion pour la France de se remémorer les sacrifices de tous les combattants de la Grande Guerre et rendre un hommage commun à tous ces hommes qui ont combattu pour les idéaux de la paix, de la liberté et de l’entente.

«Sans le sacrifice des compagnons de la libération, de toute origine, de toute condition et de toute conviction, la France ne serait plus», a rappelé le président français à cette occasion.

Signé le 11 novembre 1918, l’Armistice met fin aux combats de la Grande Guerre tout en scellant la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne. Des soldats de diverses contrées du monde, parmi eux de nombreux soldats musulmans, marocains notamment, sont venus prêter main forte à l’armée française pour stopper l’invasion des Allemands.

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