Dans son discours au Parlement, prononcé vendredi, le roi Mohammed VI a évoqué trois axes prioritaires pour la nouvelle législature: la place du Maroc et ses intérêts, la relance économique et le nouveau modèle de développement (NMD). Explications.
Le roi Mohammed VI s’est adressé vendredi aux parlementaires, à l’occasion de l’ouverture de la 1re session de la 1re année législative de la 11e législature. Dans son discours, le souverain a évoqué trois volets à ériger en priorité. Le premier: la place du Maroc et ses intérêts, notamment diplomatiques.
Souveraineté nationale
A ce propos, le roi a souligné «la nécessaire consolidation de la place occupée par le Maroc et la défense impérieuse de ses intérêts supérieurs, particulièrement dans la conjoncture présente qui charrie dans son sillage défis, risques et menace». En effet, l’avènement de la pandémie a montré l’importance de la Souveraineté autant sur le plan sanitaire qu’énergétique, industrielle, alimentaire ou autre.
A la différence de nombreux pays qui ont connu des dysfonctionnements dans la fourniture et la distribution des produits de première nécessité, «le Maroc a réussi, lui, à gérer ses besoins en la matière et à assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés», s’est félicité le roi. Et afin de consolider cet acquis, il a appelé à «la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des besoins nationaux en la matière».
Un taux de croissance supérieur à 5,5%
Le deuxième volet important abordé dans le discours royal concerne la poursuite de la relance économique post-Covid. Le roi Mohammed VI est d’abord revenu sur les «acquis solidement engrangés» dans la gestion de la crise pandémique, tout en exhortant les citoyens à faire preuve de responsabilité en se faisant vacciner, en utilisant les moyens de prévention disponibles et en respectant les mesures sanitaires.
Des mesures qui ont permis au Maroc de maîtriser l’impact de la pandémie sur son économie. De fait, «grâce aux mesures adoptées sous Notre impulsion, il est attendu qu’en 2021, le Maroc, si Dieu le veut, réalise un taux de croissance supérieur à 5,5%, ce qui constitue une performance inégalée depuis des années et compte parmi les plus élevées à l’échelle régionale et continentale», a fait savoir le roi, prédisant également un taux de plus de 17% dans le secteur primaire, de même que des hausse notable des exportations dans des secteurs comme l’industrie automobile, le textile ou encore les filières électronique et électrique.
Généralisation de la protection sociale
Le troisième volet a trait à la mise en œuvre de l’ambitieux nouveau modèle de développement. «Nous aspirons à ce que cette législature soit le point de départ de cette dynamique volontariste ambitieuse incarnant l’intelligence collective des Marocains», a souligné le roi, rappelant que ce chantier offre «de vastes champs d’action tant pour le gouvernement que pour le Parlement, avec toutes ses composantes». Le souverain a donc appelé le nouvel Exécutif à «définir les priorités et les projets à mettre en chantier au cours de son mandat et mobiliser les ressources nécessaires pour assurer leur financement». Mais, a tenu à rappeler le roi, la nouvelle équipe dirigeante du Maroc devra également parachever les grands projets déjà lancés, parmi lesquels figurent principalement le chantier de généralisation de la protection sociale, la mise en œuvre de la réforme des entreprises et établissements publics, et la réforme fiscale.
Le souverain a, par ailleurs, salué la bonne organisation des élections du 8 septembre dernier, notant qu’«elles se sont déroulées dans un climat positif et ont été marquées par une large participation, notamment dans nos Provinces du Sud».
