Lors de son discours aux parlementaires, donné ce vendredi 8 octobre, le roi Mohammed VI a appelé à la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de première nécessité. Explications.
Véritable traumatisme planétaire, la crise du Covid-19 a néanmoins révélé la capacité de certains pays à en juguler tant les effets sanitaires qu’économiques et sociaux. Le Maroc en fait partie. Un aspect auquel le roi Mohammed VI a accordé une place de choix dans son discours. «La crise pandémique a révélé le retour en force du thème de la Souveraineté. Qu’elle soit sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition qui suscite des réactions fébriles chez certains. Si de nombreux pays ont connu d’importants dysfonctionnements dans la fourniture et la distribution des produits de première nécessité, le Maroc a réussi, lui, à gérer ses besoins en la matière et à assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés», a indiqué le Souverain.
Cela étant, et afin de consolider la sécurité stratégique du pays, le roi Mohammed VI a appelé à la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet «la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des besoins nationaux en la matière». Il y va de cette même quête de renforcement de la souveraineté nationale.
Le Maroc part, en cela, d’acquis aussi importants que précieux, glanés à mesure que la crise du Covid-19 s’installait sur la durée. Le pays, rappelle le souverain, a assuré la disponibilité et la gratuité du vaccin, à coups de milliards, comme il a veillé aux besoins fondamentaux des citoyens. Mieux, les indicateurs sont au vert. «Sous Notre impulsion, il est attendu qu’en 2021, le Maroc, si Dieu le veut, réalise un taux de croissance supérieur à 5,5%, ce qui constitue une performance inégalée depuis des années et compte parmi les plus élevées à l’échelle régionale et continentale».
Les chiffres sectoriels de cette année sont là pour le prouver: +17% pour l’agriculture, +16% pour les investissements directes étrangers et +46% pour les transferts des MRE, des réserves de change confortables représentant 7 mois d’importations et un taux d’inflation maîtrisé à hauteur de 1%.
