L’année 2021 laisse derrière elle une série de victoires diplomatiques remportées par le Maroc, notamment en rapport avec le dossier du Sahara.
Le conflit du Sahara marocain demeure l’un des plus anciens de l’histoire contemporaine. Après des négociations avec l’Espagne, qui se soldées par le départ des troupes coloniales en 1976, l’Algérie a étalé au grand jour ses ambitions impérialistes en tentant d’occuper la région. Après 46 ans de conflits et de négociations, le vent du changement a soufflé sur ce dossier en 2021.
Pour Washington, le conflit du Sahara est entre le Maroc et l’Algérie
Le régime militaire algérien ne s’attendait pas à ce que les États-Unis d’Amérique publient, à la fin de l’année, une déclaration indiquant explicitement que le conflit du Sahara est une affaire entre le Maroc et l’Algérie. «Au sujet du Maroc, de l’Algérie et du conflit au Sahara: nous avons maintenant un envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, l’un des diplomates les plus expérimentés au monde», a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration Biden dans un briefing de fin d’année sur la région du Moyen-Orient, publié par la Maison Blanche le 17 décembre 2021.
En n’évoquant que le Maroc et l’Algérie en rapport avec le dossier du Sahara, l’administration Biden a bien fait savoir que pour elle, ce différend lie les deux pays voisins. Une nouvelle position qui confirme ce que le Maroc a défendu à maintes reprises depuis longtemps.
La légalité des accords Maroc-UE étendus au Sahara Occidental
Parmi les coups durs reçus par Alger cette année, figure le rapport annuel publié le 22 décembre dernier par la Commission européenne (CE) et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et dans le lequel il est souligné que les populations des Provinces du Sud du royaume bénéficient pleinement des accords conclus entre le Maroc et l’UE.
Il s’agit là d’un cinglant démenti de la part des institutions européennes à propos des thèses factices d’un soi-disant «pillage» des ressources des Provinces du Sud, véhiculées par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume. Le rapport sonne également, et surtout, comme une fin de non-recevoir à l’endroit de l’Algérie et du polisario de la part de la CE et du SEAE.
Ainsi, ces derniers attestent de la continuité des relations commerciales Maroc-UE, consacrent leur stabilité et réaffirment les engagements de l’Europe dans le cadre de son partenariat global avec le Maroc.
L’Allemagne fait un pas vers le Maroc
Après plusieurs mois de froid, les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Allemagne sont sur la voie du rétablissement. Tout a commencé début mars dernier, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à enjoint tous les tous les ministères à suspendre tout contact avec l’Allemagne. La raison: des «divergences profondes sur des questions cruciales», dont notamment le Sahara. Rabat dénonçait des positions «négatives» de Berlin sur ce dossier.
A partir du 7 décembre dernier, l’Allemagne a changé de ton, appelant via les réseaux sociaux à la reprise des «relations diplomatiques traditionnellement bonnes et élargies» qui existaient entre elle et le royaume. Et le 14 décembre, Berlin est passée à la vitesse supérieure: dans un communiqué, la diplomatie germanique indiquait que le projet d’autonomie constituait une «contribution importante» du Maroc dans le règlement du différend sur la région du Sahara. Au grand malheur d’Alger.
Pour le Maroc, cette nouvelle position de la première puissance économique européenne sur le dossier du Sahara permet d’«envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin». A ce dernier propos, Berlin a annoncé la reprise des «canaux de communication habituels et professionnels» entre les missions diplomatiques respectives des deux pays dès que possible.
Le Conseil de coopération du Golfe soutient la marocanité du Sahara
Une autre victoire glanée par la diplomatie marocaine en 2021 est venue des pays du Golfe. A l’issue de sa 42e session, organisé le 14 décembre à Riyad (Arabie saoudite), le Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a réitéré ses positions et décisions constantes en faveur de la marocanité du Sahara et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Maroc et de son intégrité territoriale.
La position renouvelée du CCG sur la marocanité du Sahara confirme les liens forts qui unissent ses Etats membres au royaume et devrait également faire écho auprès des autres pays arabes, réunis notamment au sein de la Ligue arabe, dont le sommet est prévu en mars prochain… à Alger.
La Ligue arabe distribue à ses membres une carte complète du Maroc
Justement, à l’orée du sommet de mars prochain, qui pourrait être une opportunité pour le régime militaire algérien de gagner quelques points sur la question du Sahara, la Ligue arabe vient de doucher ses espoirs. En effet, dans une note adressé à tous les organes et organisations sous sa bannière, l’organisation intergouvernementale a recommandé l’adoption d’une carte unifiée lors de tous les événements, en joignant une carte des pays arabes incluant la carte complète du Maroc.
Dans la note, la Ligue arabe a souligné la nécessité de déployer la carte complète du Maroc, y compris les Provinces du Sud, demandant à ses organisations affiliées de se conformer au contenu de la nouvelle recommandation.
