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« 7rig » par atterrissage forcé d’un avion: du génie, du scandale et bien des risques

« 7rig » par atterrissage forcé d’un avion: du génie, du scandale et bien des risques

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12 Marocains ont été déférés lundi devant la justice espagnole suite à une tentative d’immigration clandestine d’un nouveau genre. Et cela nous interpelle…

L’affaire a fait grand bruit en fin de semaine dernière. Un avion d’Air Arabia qui assurait vendredi dernier la liaison Casablanca-Istanbul, a été obligé d’effectuer un atterrissage d’urgence à Palma de Majorque, en raison du malaise présumé d’un passager marocain. Mais il n’en était rien, et le vrai malaise était à venir… Après l’atterrissage de l’avion, qui a causé la fermeture de l’aéroport pendant plusieurs heures, au moment où l’individu était évacué avec un compagnon vers un hôpital, une vingtaine de passagers se sont lancés sur le tarmac et ont pris la fuite.

Eh oui, il s’agissait d’une tentative d’immigration illégale. Une nouvelle ère appelle de nouvelles méthodes, dit-on. Et ça, ces migrants clandestins l’ont bien compris. Néanmoins, les autorités espagnoles ont réussi à mettre la main sur 12 des passagers en fuite, dont la fameuse «victime du malaise». Les 12 détenus ont comparu hier lundi devant un juge de Palma pour «trouble à l’ordre public». En attendant le verdict, la police espagnole mène une enquête pour savoir si cette tentative d’immigration de «haute volée» a été orchestrée par un groupe de jeunes sur Facebook.

Selon la ministre de la politique territoriale et porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodriguez, cet incident sera analysé afin d’«améliorer et de renforcer les protocoles necessaires». D’ailleurs, selon des sources proches de l’affaire, citées par Europa Press, le simulateur du malaise avait déjà été arrêté en Espagne en 2020 pour dégradation et résistance à l’autorité. Les vieilles habitudes ont la vie dure.

« 7rig » 2.0

Cet énième incident migratoire nous interpelle particulièrement. Le constat est clair: les jeunes qui se lancent dans cette aventure des plus incertaines se réinventent, avec des méthodes de plus en plus innovantes. Dans le cas présent, ils ont réservé des billets, les ont payés, se sont enregistrés à l’aéroport, ont embarqué tranquillement, sûrement avec des papiers en règle, et ont réussi, selon un modus operandi bien orchestré, à dérouter l’avion.

Mais un autre constat, plus alarmant, est le suivant: les migrants clandestins sont prêts à toutes les folies (le mot est bien choisi) pour des rêves qui pourraient ne jamais se réaliser. Les migrants de vendredi ont, par exemple, opté pour des billets à destination d’Istanbul, au moins 3 fois plus chers que ceux menant à leur véritable but: l’Espagne. Un pays où la situation migratoire reste des plus sensibles et qui renforce chaque jour ses mécanismes en la matière. Sans oublier la crise actuelle avec Rabat. Ce n’était vraiment pas le moment.

Partout dans le monde, les migrants clandestins se lancent dans cette entreprise hasardeuse et dangereuse pour diverses raisons: guerre, précarité économique, etc. Mais une autre catégorie nous intrigue. Ces personnes, qui disent être en quête d’un meilleur avenir (financièrement), sont prêtes à se dépouiller de sommes colossales (souvent des milliers d’euros) juste pour pouvoir entrer en Europe ou dans le pays ciblé. Pour la suite, «Dieu pourvoira». Est-ce que ce monde est sérieux?

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