Vidéo. La dure réalité de la nouvelle scène marocaine au temps de la Covid-19: Lmoutchou témoigne
Selon Lmoutchou, les artistes marocains n’ont rien à envier à ceux des pays voisins, car la musique marocaine est consommée partout dans le monde.
Comme tous les secteurs culturels, la musique n’a pas été épargnée par la crise sanitaire. Les artistes marocains attendent avec impatience la reprise des festivals nationaux. Heureusement, un peu partout dans le monde, les choses commencent à bouger. Rien qu’en France, une multitude de festivals a eu lieu cet été. Au Portugal également, le festival «Sete Sois Sete Luas» s’est tenu récemment, avec la participation du Maroc, représenté par Soukaina Fahsi.
Au royaume, depuis plus d’un an et demi, les festivals, concerts et showcases se font rares. Younes Taleb, plus connu sous le nom de scène Lmoutchou, subit cette situation comme tous les artistes marocains en cette période. En activité depuis la deuxième moitié des années 2000, Lmoutchou est connu pour son énergie sur scène. L’artiste avait même l’habitude d’écrire des textes spécialement pour ses concerts. Aujourd’hui, il a abandonné ce type de rap, car «en ce moment, cette méthode d’écriture est en mauvaise posture».
Les empereurs de la musique marocaine
Cependant, il ne faut pas nier l’évolution fulgurante de la musique marocaine. Aujourd’hui, on la consomme partout dans le monde. Et la plateforme de streaming Spotify a très bien compris cela, notamment concernant le rap. Anciennement appelée «RapMaroc», la playlist du leader du streaming musical a été rebaptisée «ABATERA». Ce qui signifie en arabe «les empereurs».
Spotify surveille de près ce mouvement marocain. Depuis le lancement de cette playlist en avril 2020, l’audience a augmenté de 523%. Un chiffre énorme, d’autant plus que les utilisateurs ont passé plus de 829.000 heures à écouter les titres de cette playlist. «Avec plus de 300 différents artistes playlistés, ABATERA reflète la diversité de la scène rap marocaine», affirme Spotify dans un communiqué.
Lmoutchou, qui est un pionnier du mouvement au Maroc, s’en réjouit. «Quand je vois ce qui se passe musicalement dans les pays voisins, je trouve que les Marocains sont des boss!», assure-t-il. Pour le rappeur rbati, le Maroc, de par sa situation entre l’Europe et l’Afrique, est un carrefour culturel. Et c’est ce qui fait la force de ses artistes.
