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Fragilisé par le Hirak, le Covid-19 et les incendies, le régime algérien s’en prend au Maroc

Fragilisé par le Hirak, le Covid-19 et les incendies, le régime algérien s’en prend au Maroc

Tarik-Qattab-Ni9ach21-

Il fallait s’y attendre. Le régime algérien a fini par jouer sa dernière carte, dans une longue escalade: la rupture diplomatique avec le Maroc. Mais à quoi bon, le mal étant fait, et à quel prix?

Les signes avant-coureurs ont été donnés mercredi dernier, quand la présidence algérienne annonçait «revoir» ses relations avec le Maroc, accusé, excusez du peu, d’être derrière les feux ayant ravagé le nord du pays voisin, notamment la Kabylie. C’était dans le cadre du Haut conseil de sécurité algérien, présidé par Abdelmajid Tebboune.

La confirmation a eu lieu ce mardi 24 août. Et c’est par la voix du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qu’elle a été exprimée lors d’une conférence de presse. L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc. Avec effet immédiat. En cause, «l’histoire avait montré que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie». Le ministre algérien a en outre fait porter «aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées».

Mis à mal par un Hirak qui ne cesse que pour reprendre de plus belle, un Covid-19 dont la gestion catastrophique a montré toute l’étendue de l’incompétence des dirigeants algériens, une crise économique et sociale chaque jour un peu plus profonde et des incendies ravageurs et qui, là encore, ont prouvé que le pouvoir algérien n’accorde pas une once d’intérêt à ses propres citoyens, le régime militaire algérien préfère regarder ailleurs et diriger toute son énergie contre le voisin de l’Est. Au risque de perdre le peu de crédibilité et de sérieux qui lui reste au sein du concert des nations.

Ce faisant, le même régime oppose un niet désormais clair à la main tendue présentée par le Maroc pour dépasser la crise entre les deux pays. Une main tendue une deuxième fois par le roi Mohammed VI qui a consacré l’essentiel de son dernier discours du Trône à l’Algérie et qui, récemment, n’a pas manqué de proposer l’aide du Maroc à son voisin pour faire face aux mêmes incendies dont est accusé le Maroc. Mais au lieu de grandir, le régime algérien préfère jouer petit, très petit. A quel prix? Affaire à suivre.

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