Stress hydrique : Casablanca s’attaque au gaspillage de l’eau

Dans un communiqué, publié ce jeudi 4 août, la Commune de Casablanca a décidé d’interdire tous les agissements conduisant au gaspillage de l’eau. L’objectif: préserver les ressources hydriques de la ville blanche et assurer une distribution équitable de cette denrée vitale

La chasse au gaspillage de l’eau est lancé. La Commune de Casablanca a décidé, à partir du mercredi 03 août, d’interdire tous les agissements conduisant au gaspillage des ressources hydriques.

En effet, sont désormais interdits, l’arrosage, en journée, des espaces verts publics et privés, le lavage des véhicules et des engins avec de l’eau potable ou par le jet d’eau haute pression. Aussi, le nettoyage, dans le respect des boyaux d’eau, des avenues, rues, espaces publics, zones résidentielles et divers commerces, précise la commune dans un communiqué.

Il est également interdit l’utilisation des lances anti-incendie pour l’alimentation en eau, les projections d’eau dans la voie publique et le gaspillage des eaux usées lors de l’utilisation des points d’eau destinés au public, souligne la même source. Et de noter que la Commune avertit que tout acte contraire à l’économie dans l’utilisation de l’eau, sera sanctionné en application des dispositions et procédures légales en vigueur en la matière.

Selon l’adjoint au maire, chargé du secteur de la propreté, Moulay Ahmed Afilal, il y a un obstacle dû à la circulaire du ministre de l’Intérieur, qui interdit l’utilisation, dans toutes les régions du royaume, des eaux souterraines et des puits, ». Et d’ajouter que la ville de Casablanca, « ne souffre d’aucune crise en matière de nappes phréatiques, du fait que les sources d’eau sont nombreuses, et nous allons écrire au ministère de l’Intérieur à ce sujet ».

Le responsable communal a rappelé que : « nous avons mis en place une politique volontariste de préservation de l’eau potable, dans la mesure où la présidente de la Commune a envoyé des correspondances à tous les présidents des arrondissements, pour cesser d’arroser les espaces verts avec de l’eau potable ». Et de préciser qu’il a été décidé de couper tous les compteurs d’eau dédiés à l’arrosage des espaces verts à Casablanca, dont les factures sont payées par la Commune.

A signaler que le ministre de l’Intérieur, le wali de la région Casablanca-Settat, et la maire de la ville, ont donné leurs instructions pour que la dernière décision qui soit prise pour faire face au stress hydrique est de couper l’eau potable à la population locale.