Le Maroc se prépare à accueillir un projet de Gigafactory de batteries électriques
Le Maroc négocie avec des fabricants de batteries de véhicules électriques l’installation d’une usine en vue de s’intégrer à son secteur automobile existant et à sa production de cobalt, a déclaré jeudi le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, cité par l’Agence de presse Reuters
Un marché d’avenir ! C’est sans aucun doute l’un des termes qui désigne le mieux celui de la production de batteries électriques. « Nous espérons signer un accord pour l’usine avant la fin de cette année », a déclaré le ministre dans une interview accordée à Reuters, mais a refusé de nommer les entreprises.
A noter que le ministre n’a donné aucun détail sur le coût ou le calendrier de la construction de l’usine, mais il s’est contenté de qualifier le projet de « gigafactory », un terme largement utilisé pour évoquer des usines permettant de fabriquer des batteries sur de très grands volumes.
L’usine prévue pour les batteries de véhicules électriques « offrira un élan considérable au secteur automobile local » et bénéficiera de la disponibilité d’énergies renouvelables et de matières premières telles que le cobalt et les phosphates dans le pays, a fait remarquer le responsable gouvernemental.
La demande de batteries tend à exploser tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du Maroc. D’ailleurs, Citroën prévoit de doubler sa capacité de production d’ici deux an, pour passer à 50.000 voitures électriques supermini, a souligné Mezzour.
Le Maroc abrite les usines de Renault et de Stellantis, dont la capacité de production combinée est de 700.000 unités. « Nous visons 1 million d’unités dans les trois à quatre prochaines années », a-t-il précisé.
Et d’ajouter, les exportations de quelque 250 constructeurs et équipementiers automobiles marocains ont été en tête des exportations industrielles du Maroc au cours des sept dernières années, dépassant ainsi les ventes de phosphate.
En effet, en mai 2022, les ventes du secteur automobile s’élevaient à 4,13 milliards de dollars, soit une hausse de 24 %.
Les première et deuxième voitures les plus vendues en Europe, sont la Dacia Sandero et la Peugeot 208, toutes les deux fabriquées au Maroc, a déclaré Mezzour.
Afin d’accroître sa compétitivité face à la Chine et à l’Inde, le Maroc prévoit d’augmenter le taux de pièces fabriquées localement dans les voitures qu’il exporte à 80%, contre 65% actuellement, a-t-il précisé.
« L’industrie automobile et l’industrie aérospatiale sont deux moteurs de l’innovation industrielle dans le pays », a conclut le ministre.
