Le grand retour de Benkirane à la tête du PJD, devenu (très) petit

C’est somme toute sans surprise que le tonitruant Abdelilah Benkirane a marqué son retour à la tête de la formation islamiste, grand perdant des dernières élections.

Il y a toujours soufflé le chaud et le froid, fait et défait son organisation et ses positions. Son départ, en tant que secrétaire général du PJD (Parti justice et développement, islamiste) mais aussi de chef du gouvernement n’y a rien fait.

Abdelilah Benkirane est de retour à la tête du PJD et c’est (re)parti pour un long moment encore. Ainsi en a décidé le congrès national extraordinaire de cette formation, régnant jadis en maître quasi-absolu sur la scène politique marocaine et désormais réduite à quelques sièges (sans groupe) au Parlement. Ceci, à la faveur des dernières élections générales qui ont porté, et très haut, son rival le RNI (Rassemblement national des indépendants) en tête des scrutins. Un congrès organisé ce samedi 30 octobre à Bouznika, les appels à son report d’une année ayant été évacués.

Benkirane l’a emporté avec 1012 voix sur un total de 1252. C’est dire!

De loin, par vidéo et depuis son fief de domicile à Rabat, l’homme n’a pas caché sa joie. « Ecoutez-moi, les frères: le temps des ministères est désormais révolu, mais il faut que nous restons présents sur la scène politique », a-t-il affirmé.

Connaissant le personnage, et l’animal politique qu’il est, il va y avoir du sport.