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Harcèlement sexuel en milieu universitaire: l’ADFM condamne et interpelle le gouvernement

Harcèlement sexuel en milieu universitaire: l’ADFM condamne et interpelle le gouvernement

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L’Association démocratique des femmes du Maroc a fermement condamné les actes de harcèlement sexuel commis en milieu universitaire, tout en exprimant sa solidarité avec les victimes.

L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a estimé, dans un communiqué publié le 29 décembre 2021, que «ces actes, qui portent atteinte à la dignité des femmes et violent leur droit à la sécurité et à la sûreté, sont l’expression de nombreux dysfonctionnements qui permettent aux auteurs de violences dans de nombreux cas d’échapper aux sanctions ou d’obtenir une sanction symbolique en cas d’abus de pouvoir. Ces dysfonctionnements renforcent également la banalisation de la violence à l’égard des femmes, comme en témoignent les taux alarmants de prévalence de la violence présentés par le HCP en 2019». 

L’association appelle donc les autorités concernées à mener des enquêtes strictes et à infliger des sanctions appropriées aux auteurs des actes de harcèlement sexuel. Quant au gouvernement, il est exhorté à prendre d’urgence toutes les mesures nécessaires pour lutter globalement et efficacement contre ce fléau.

L’ADFM plaide également pour une refonte de la législation pénale, notamment en ce qui concerne la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. L’accent est aussi mis sur l’intégration des mesures requises pour mettre fin à l’impunité et à l’acceptabilité de tels fléaux, notamment à travers des sanctions dissuasives aux auteurs de harcèlement sexuel et la suppression des obstacles auxquels les victimes peuvent être confrontées pour accéder à la justice. 

Pour ce faire, outre la ratification de la convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail sur l’élimination de la violence et du harcèlement sur les lieux du travail, le collectif recommande l’harmonisation de la loi 103-13, relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, avec les obligations internationales du Maroc. Ceci, en assurant «lopérationnalisation du principe de la diligence voulue, en plus de la prévention, la protection et la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants, ainsi que la pénalisation des agresseurs».

Sur le plan institutionnel, l’ADFM appelle les pouvoirs publics à «mettre en place l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination» et à la «doter des capacités requises pour orienter, suivre et évaluer la mise en œuvre de la législation et des politiques publiques relatives à la promotion et à la protection des droits des femmes», conformément aux exigences de la Constitution et des Principes de Paris. Il s’agit également de permettre à toutes les institutions de se doter d’une politique de lutte contre le harcèlement sexuel et de mettre en place des mécanismes de recours et des dispositifs de prévention, d’orientation et d’accompagnement des victimes

Enfin, une autre recommandation concerne l’élaboration d’une stratégie appropriée d’information et de sensibilisation des acteurs de divers secteurs afin de lutter contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes.

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