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Harcèlement sexuel à l’ENCG Oujda: les premières décisions sont tombées

Harcèlement sexuel à l’ENCG Oujda: les premières décisions sont tombées

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L’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda a été récemment le théâtre d’un scandale de harcèlement sexuel impliquant un professeur de l’établissement. La tutelle a réagi.

Deux scandales sexuels dans le milieu universitaire en près de deux mois, c’est beaucoup. Après l’affaire «Sexe contre bonnes notes» qui a secoué de l’Université Hassan Ier de Settat, aboutissant à l’arrestation de cinq professeurs, un autre scandale de harcèlement sexuel à éclaté, il y a quelques jours, à l’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCG Oujda).

Des captures d’écran de conversations entre un professeur de l’établissement et des étudiants ont inondé la toile, ainsi qu’une lettre anonyme d’une présumée victime de l’enseignant. Ce dernier nie, quant à lui, toutes les accusations et a annoncé qu’il allait porter plainte pour diffamation.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, s’est saisi du dossier en envoyant, le matin du 29 décembre, une commission d’enquête sur place. Première décision prise: la suspension du professeur concerné après son audition par la commission.

Selon H24Info, l’enseignant a subi un long interrogatoire au sujet de cette affaire. La commission d’enquête a, par la suite, interrogé 3 victimes présumées pour recueillir leurs dépositions, tandis que d’autres «n’ont pas trouvé le courage de le faire», ajoute le confrère.

Par ailleurs, un numéro vert et une boîte mail ont été créées, en plus de la mise en place de deux cellules d’écoute au sein de l’école. Un psychologue a aussi été mobilisé pour soutenir les victimes. Par contre, malgré la présence d’éléments de la police, aucune des victimes n’a porté plainte.

L’affaire s’est également invitée au Parlement. Najwa Koukous, députée du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a interpellé, mardi dernier, Miraoui sur le phénomène des scandales sexuels qui se multiplient dans le milieu universitaire. Il a été notamment demandé au ministre de «mettre en place les mesures nécessaires à la protection des étudiantes, car [ces actes] constituent une violence et une discrimination à leur encontre, et menacent le succès de leur cheminement universitaire».

Une requête similaire a été adressée à la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Awatif Hayar. A cette dernière, Koukous a demandé quelle stratégie son département a adoptée par rapport à la protection des étudiantes victimes de harcèlement sexuel.

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