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Eau: Nizar Baraka tire la sonnette d’alarme face à la menace du déficit hydrique

Eau: Nizar Baraka tire la sonnette d’alarme face à la menace du déficit hydrique

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Lors de la session plénière réservée aux question orales à la Chambre des représentants, mardi 23 novembre, Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, a révélé que «le Maroc pourrait perdre entre 30% et 50% de ses ressources en eau à l’horizon 2050 suite au retard pris dans la réalisation d’une politique d’eau depuis 2009».

La menace du stress hydrique plane sur le Maroc. Le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, a déclaré que le Maroc pourrait être confronté à un problème majeur suite à la pression sur les ressources en eau. «Le Maroc compte 149 grands barrages d’une capacité de plus de 19 milliards de m3 par an, en plus de 9 stations de dessalement d’une capacité de 147 millions m3 par an. Ceci, en plus des puits pour extraire les eaux souterraines. Toutefois, toutes ces capacités connaîtront une plus grande consommation dans les années à venir», a-t-il mis en garde. Les causes: changement climatique, expansion urbaine, progrès démographique et développement économique.

«Le traitement des eaux usées permettra d’économiser 700 millions de m3 par an», a déclaré Baraka, ajoutant que «l’urbain connaît une auto-suffisance en eau estimée à 100%, tandis que pour le monde rural, elle est de 97%». Cependant, «le retard dans la réalisation des projets programmés dans le cadre de la Stratégie nationale de l’eau pour l’année 2009 a entraîné des déséquilibres entre l’offre et la demande d’eau dans les bassins hydrographiques», a déploré le ministre.

Baraka a également souligné qu’en plus des insuffisances, le changement climatique n’était pas suffisamment pris en compte dans les plans et programmes de l’eau. Explication: «Les ressources en eau sont menacées par l’effet du réchauffement climatique, qui est devenu une réalité incontestable et conduira également à une incertitude accrue et à une variation temporelle de la pluviométrie.»

Le responsable gouvernemental a, par ailleurs, rappelé qu’au cours de l’année dernière, la situation hydrologique du royaume a été caractérisée par une absence de pluviométrie. «Durant la période allant du 1er septembre 2020 au 31 octobre 2021, le Maroc a connu une pluviométrie modérée, variant en moyenne entre 110 mm dans le bassin hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris et 515 mm dans le bassin de Loukkos», a-t-il précisé.

Ainsi, le programme gouvernemental dans le secteur de l’eau portera essentiellement sur l’efficacité hydrique et le dessalement de l’eau de mer. Le but est de faire face aux pénuries et aux défis auxquels le royaume sera confronté dans les prochaines années. Baraka a, dans ce sens, indiqué que dans le cadre du Programme national de l’eau, il a été procédé à la réalisation de 11 grands barrages d’une capacité de 4,25 millions de m3 par an, sur les 20 barrages programmés, pour un coût de 15, 5 milliards de dirhams.

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