Casablanca: démantèlement d’un réseau de trafic d’organes

La Direction générale de la sureté nationale (DGSN) a annoncé mardi le démantèlement d’une bande criminelle spécialisée dans le trafic d’organes humains.

Quatre individus, dont trois femmes, ont été déférés, mardi matin devant le parquet compétent près la Cour d’appel de Casablanca, pour liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic d’organes humains et de drogues.

C’est à la suite de la diffusion d’une publicité sur les réseaux sociaux que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a lancé une enquête. Cette annonce proposait des services de prélèvement d’organes humains, les reins précisément, dans des cliniques privées situées à l’étranger, en contrepartie d’importantes sommes d’argent.

Les investigations se sont soldées par l’arrestation des quatre mis, soupçonnés d’organisation d’opérations d’émigration de personnes vers l’étranger et d’intermédiation dans le trafic d’organes humains. Il a été également révélé que le réseau criminel exploitait certaines victimes dans des opérations de réception et transport de drogue au Maroc comme lors de leurs voyages à l’étranger.

Les perquisitions ont, par ailleurs, permis la saisie de sommes d’argent en monnaie nationale et en devises soupçonnées d’être le butin de ces activités criminelles, de reçus de virements étrangers, et d’analyses des groupes sanguins de plusieurs victimes potentielles. S’y ajoutent des quantités de chira et des téléphones portables qui ont été soumis aux expertises techniques requises.

Les personnes arrêtées ont été placées en détention provisoire, tandis que les investigations se poursuivent, en coordination avec le bureau d’Interpol à Ankara, en Turquie, pour identifier les liens de la bande avec un réseau international spécialisé dans le prélèvement et le trafic d’organes humains.