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Travail: comment optimiser son énergie pendant le ramadan (expert)

Travail: comment optimiser son énergie pendant le ramadan (expert)

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Si la liberté religieuse de chacun doit être respectée, celle-ci ne doit pas se faire au détriment d’un bon fonctionnement de l’économie nationale, surtout en ces temps de vache maigre.

Le mois sacré du Ramadan est souvent associé à une baisse d’énergie qui se répercute sur le rendement et la productivité au travail. Cette baisse d’énergie est tout à fait normale en raison de la perturbation du régime alimentaire et du temps du sommeil. Ainsi, «pour pouvoir tenir toute la journée, il faut mener une réflexion sur soi et optimiser son énergie en allant vers les priorités», estime, à ce propos, Dr Yacir El Alami, médecin spécialiste en chirurgie générale et carcinologique.

Au Maroc, les absences justifiées et injustifiées, les retards récurrents et départs avant la fin du service sont malheureusement monnaie courante dans les administrations et les entreprises marocaines pendant le Ramadan. C’est un constat de tous les jours. Si la liberté religieuse de chacun doit être respectée, celle-ci ne doit pas se faire au détriment d’un bon fonctionnement de l’économie nationale, surtout en ces temps de vache maigre.

Dr El Alami souligne, dans ce cadre, que nombreux sont ceux qui considèrent que travail et Ramadan ne riment pas. Certains vont même jusqu’à prendre un congé, car, selon eux, ce mois sacré du jeûne engendre une baisse d’énergie qui se répercute sur le rendement, la productivité et la concentration au travail.

Avec le froid et les longues journées, le Jeûne peut être d’autant plus difficile à gérer pour ceux qui travaillent durant cette période du Ramadan. «Un travail acharné pendant ce mois conduirait à l’épuisement. C’est une réalité, le Jeûne engendre fatigue, manque d’énergie et manque de sommeil, je pense que la baisse du rendement est compréhensible pendant le mois du Ramadan où nous vivons une perturbation de l’alimentation et une baisse du temps du sommeil», a-t-il expliqué au micro de la MAP.

Interrogé sur les enjeux de la gestion de l’énergie pendant une journée du mois de Ramadan, ce spécialiste a avancé que l’optimisation de l’énergie est «un défi qui nous accompagne durant toute notre vie professionnelle, qu’on le veuille ou non. C’est tout un travail sur soi et il faut le faire, coûte que coûte».

Il a proposé une démarche de gestion d’énergie pendant le mois sacré du Ramadan, qui doit commencer, selon lui, par «se donner rendez-vous avec soi-même: Il est important de prendre des pauses régulières avec soi-même en écoutant sa propre voix intérieure. C’est clair qu’on ne peut pas travailler tout au long de la journée, car finalement le collaborateur n’est pas une machine et l’être humain a besoin de se ressourcer en énergie. Et c’est justement à travers ces petites pauses que l’on peut recouvrir son énergie et poursuivre sa journée avec un bon rythme».

Ce médecin spécialiste à l’Institut national d’oncologie médicale a aussi préconisé de distinguer vie privée et vie professionnelle: «L’erreur que beaucoup de personnes commettent c’est de ramener le stress du boulot à la maison. Il faut apprendre à faire la part des choses, car il est inutile de parler du stress professionnel chez soi. À la maison, c’est une autre casquette qu’il faut porter surtout pour les femmes qui risquent d’être tiraillées entre leur vie privée et leur vie professionnelle».

Il a aussi conseillé de valoriser ses efforts: «L’une des sources d’énergie c’est de se féliciter et de valoriser ses propres efforts. Il faut être dans le partage et ne pas hésiter à communiquer ses succès aux autres». Il a, par ailleurs, recommandé à adopter un mode de vie sain en suivant une activité physique régulière et en privilégiant une alimentation équilibrée et une hydratation complète.

Faire le plein d’énergie en mangeant en quantité raisonnable pendant le Shour, récupérer le sommeil en faisant une petite sieste, réduire l’activité physique qui demande des efforts physiques intenses en programmant une séance normale de sport avant le jeûne ou 2 à 3h après le Ftour, bien s’hydrater le soir, dès la rupture du jeûne, en buvant régulièrement des petites gorgées, limiter le café et le thé qui donnent soif, réduire l’exposition au soleil et ne pas consommer des repas copieux, sont autant de conseils à suivre.

Dr El Alami a aussi recommandé de se nourrir des ondes positives: «Inutile de passer beaucoup de temps avec les personnes qui se plaignent de tout et de rien et qui n’arrêtent pas de rappeler le manque d’énergie pendant le mois du Ramadan, il faut plutôt s’entourer de personnes dont l’énergie est positive, enrichissante et surtout qui boostent».

 

Par Abdelouahed Labrim (MAP)

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