Le secteur du numérique et de l’offshoring constitue un levier de développement important sur lequel compte la région de l’Oriental pour accélérer son essor économique, compte tenu de ses avantages compétitifs dans ce domaine
Une vocation qui s’inscrit dans le cadre de la vision du roi Mohammed VI pour un développement intégré et durable de la région de l’Oriental, mise en œuvre à la faveur de l’Initiative royale pour le développement de l’Oriental, et qui guide les interventions de l’ensemble des intervenants dans la promotion des investissements dans la région, en particulier dans le domaine digital.
Si la région fait le pari du numérique et de l’offshoring, c’est en raison d’atouts indéniables, notamment un grand potentiel en ressources humaines qualifiées, formées dans les différents établissements publics et privés, en particulier les différentes facultés et écoles relevant de l’université Mohammed 1er d’Oujda, ainsi que le réseau de 36 établissements de formation professionnelles de l’OFPPT, qui consacrent 8 pc de leur offre de formation aux NTIC et Offshoring, selon les chiffres du Centre régional d’investissement de l’Oriental.
Pour ce qui est des infrastructures d’accueil, la région dispose de plus de 10.000 m2 de plateaux de bureau aménagés, disponibles à des prix très abordables. En effet, si le prix de la bande passante est le même à Oujda qu’ailleurs au Maroc, les tarifs de location ainsi que le coût de la main d’œuvre reste très compétitif, ce qui offre un avantage concurrentiel indéniable, propice au développement de ce secteur.
L’Etat s’est déjà lancé dans la concrétisation de cette vocation en mettant en place Oujda Shore, la première zone dédiée aux métiers de l’offshoring dans l’Oriental et la quatrième au Maroc.
Réalisée à 6 km au nord de la ville d’Oujda, la zone fait partie du Technopole d’Oujda et a permis de livrer une première tranche de 7.500 m² de bureaux équipés en mode Plug Play, ce qui a eu pour effet d’attirer d’importants investissements dans ce secteur.
L’intérêt des investisseurs pour la région ne cesse de se confirmer. A titre d’exemple, l’on cite l’inauguration récente à Oujda d’un centre d’appel relevant du groupe français « Tagada Media », avec 100 emplois à la clé.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Jonathan Zisermann, cofondateur de ce groupe spécialisé dans la génération de leads qualifiés et le télémarketing, a confié avoir choisi la ville d’Oujda pour sa première installation au Maroc après avoir déjà collaboré avec des acteurs locaux et pris la mesure du grand potentiel de ce secteur dans la région de l’Oriental.
Le secteur de l’offshoring est très dynamique au Maroc et bénéficie d’une main d’œuvre très qualifiée et pleinement motivée, s’est-il félicité.
De son côté, le directeur du pôle impulsion économique et offre territoriale au Centre régional d’investissement (CRI), Rachid Rami, a indiqué que la région dispose d’une offre intégrée au service des opérateurs de l’offshoring, permettant de réunir toutes les conditions pour la pérennisation de leurs investissements.
Afin d’accompagner les évolutions du secteur du digital aux niveaux national et international, la région de l’Oriental s’est engagée dans des projets visant à promouvoir ce secteur, qu’elle considère comme l’une des priorités au cours de son mandat actuel. En témoigne la récente approbation par le Conseil de plusieurs conventions de partenariat liées au soutien à la recherche scientifique et à l’innovation, un programme de formation et d’insertion aux métiers du numérique, ainsi que la création de l’École nationale d’intelligence artificielle et robotique, qui sera la première du genre au Maroc.
Il s’agit également d’une convention de partenariat qui vise à développer le fonctionnement de la filière numérique dans la région, à améliorer les possibilités d’emploi des jeunes dans le domaine des nouvelles technologies et à mettre à disposition des acteurs des personnes qualifiées dans le domaine des technologies de l’information.
Le président du Conseil régional de l’Oriental, Abdenbi Baâoui, a souligné la volonté du Conseil, à travers cette convention, de mettre en place un climat approprié pour la création et le développement d’une infrastructure numérique, qui mettrait en valeur la région en tant que pôle numérique avec un rayonnement national, international et continental, ajoutant que ce chantier démontre aussi l’importance de s’engager dans la transition numérique pour réussir une transformation stratégique touchant divers aspects de la gouvernance, de la transparence, de la performance des services publics et du dynamisme économique.
Le Conseil régional de l’Oriental parie sur le succès de ces partenariats et la promotion de la coopération institutionnelle pour améliorer les indicateurs liés à la création d’emplois et à l’augmentation de la compétitivité régionale, ainsi que pour contribuer à faire de la région un pôle d’attraction pour les investissements innovants dans l’économie de la connaissance et de la société numérique.
