Nommé le 7 octobre dernier ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui est tout sauf en terrain inconnu.
Abdellatif Miraoui, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, connait bien le monde de l’université. Professeur puis directeur de la formation d’ingénieur en énergie à l’Université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM) de 2000 à 2011, il en est également le vice-président de 2008 à 2011. Ensuite, il assure la présidence de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech de 2011 à 2019. Enfin, en décembre 2020, il est nommé directeur général de l’Institut national des sciences appliquées de Rennes.
Natif de Fkih Ben Salah, Miraoui est titulaire d’un doctorat en sciences de l’ingénieur de l’Université de Franche-Comté depuis 1992 et du diplôme d’habilitation à diriger des recherches (HDR) depuis 1999. Avant de se consacrer à la recherche, il a d’abord travaillé au sein de la société Alstom (1986), avant de se diriger vers le conseil chez Paduch (1988).
L’hommes est par ailleurs connu comme un fervent défenseur de l’université de demain et de l’empowerment des jeunes, qui sera, selon lui, «l’enjeu crucial des sociétés modernes». Pour lui, il ne s’agit pas de former des têtes bien pleines, mais plutôt des têtes bien faites. Ceci, en intégrant les soft-skills dans les contenus scientifiques des filières et des formations pour tous les jeunes.
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, proche du Parti authenticité et modernité (PAM), est attendu sur plusieurs dossiers, à savoir, entre autres, redorer l’image ecornée des universités marocaines et promouvoir l’université de demain, alliant formation, création, innovation. Sa longue expérience à l’international et sa participation à la Commission spéciale sur le modèle de développement font de lui l’homme de la situation.
