Avec la crise sanitaire de la Covid-19, le scène culturelle s’était mise sur pause, surtout au Maroc. Mais dernièrement, l’on assiste à un début de reprise.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les festivals et autres événements culturels sont entrés en hibernation. Mesures restrictives obligent. Au Maroc, le confinement a duré pendant plusieurs mois, car la protection des citoyens passait avant tout. Et lorsque cette mesure a été levée, progressivement, les évènements culturels étaient toujours interdits par les autorités. A l’époque, il n’existait pas de vaccin et l’on ne disposait pas d’assez de données sur le coronavirus et sa propagation.
Les différentes mutations de la Covid-19 n’ont pas arrangé les choses. Alors qu’on s’attendait à une reprise des activités culturelles en 2021, le variant Delta est entré au Maroc. Et le gouvernement de réagir à travers de nouvelles mesures restrictives.
Alors que les événements culturels avaient repris un peu partout dans le monde, le Maroc continuait donc de faire exception. Des festivals de renommée mondiale se sont ainsi retrouvés annulés ou reportés. Mawazine, Timitar, Jazzablanca ou encore Gnaoua (Essaouira), les Marocains n’ont pas dansé sur les rythmes de ces festivals depuis deux ans déjà!
Il n’y a pas que la musique qui a souffert de la situation. Le cinéma aussi a été touché. Un des plus prestigieux festivals du 7e art sur le continent, le Festival international du film de Marrakech s’est, par exemple, vu reporté pour la deuxième année consécutive.
Néanmoins, l’on semble voir le bout du tunnel. La reprise des activités culturelles au Maroc se confirme depuis quelques semaines. Ceci, suite à l’allégement des mesures restrictives en raison de l’amélioration de la situation sanitaire (vaccination massive, pass vaccinal, fin de la vague Delta, etc.). Doucement mais surement, la scène culturelle marocaine reprend vie.
L’on assiste notamment à un début de reprise des événements culturels dans le royaume. A l’image du WeCasablanca Festival , qui a fait vibrer les Casablancais pendant quatre jours au cours du mois dernier. Organisé au parc du Vélodrome, l’événement a fait voyager les mélomanes à travers la musique andalouse, le malhoune, le chaâbi ou encore la chanson marocaine moderne.
Suspendu en 2020, le festival Jidar-Rabat a lui aussi fait son retour en septembre dernier. Des street-artistes nationaux et internationaux ont ainsi transformé les murs de la capitale en des fresques monumentales. Le festival a également proposé également des rencontres débats entre des artistes et des acteurs culturels.
Le Festival international des écoles de cinéma de Tétouan tiendra également sa 6e édition cette année, avec la participation de 23 pays. Sur une sélection de 1.862 films, 34 concourront dans les compétitions officielles, repartis entre la fiction, le documentaire et l’animation. L’évènement se déroulera du 22 au 26 novembre.
Quant à Agadir, elle accueillera, du 13 au 18 décembre prochain, la 18e édition du Festival international cinéma et migration. Le thème reste, bien sûr, inchangé, avec des films portant sur l’émigration ou réalisés par des immigrés. Deux compétitions officielles sont au programme: les longs métrages et les courts métrages.
Du 3 au 6 novembre courant, la ville de Sidi Kacem accueille le Forum Salam des arts contemporains. Défini par ses organisateurs comme un «carrefour humanitaire», cet événement rassemble jeunes, artistes et intellectuels. But principal: redonner vie à cette ville marocaine dont on ne parle pas beaucoup. Ceci à travers des concerts, spectacles de danse chorégraphique, performances de cirque, projections de films, etc.
Outre ces événements, des concerts se tiennent un peu partout à travers le Maroc. Le groupe Jubantouja a, par exemple, mis l’ambiance le 30 octobre octobre dernier au café La Scène du cinéma « Renaissance ». Toujours dans la capitale, le groupe Jazz’Amazigh sera en concert ce jeudi au Théâtre national Mohammed V. Et chaque jour, de nouveaux événements sont annoncés à travers le royaume. Pour tous les goûts.
