L’approche folklorique de David Govrin a fait son temps

David Govrin, le directeur du bureau de liaison entre le Maroc et Israël, quittera bientôt le Maroc. Son départ n’est qu’une question de timing, indique une source informée.

Govrin, qui s’était autoproclamé «ambassadeur» de son pays au royaume, semble avoir atteint ses limites en tant que «diplomate» et dépassé ses limites en tant que responsable d’un bureau de liaison. Son approche, qualifiée de «folklorique» par des connaisseurs du dossier, n’a pas été à la hauteur des attentes des deux parties.

S’obstiner à créer de la polémique, s’immiscer dans la politique intérieure du royaume à travers des sorties hasardeuses, et adopter une approche volontairement floue sur la cause nationale, entre autres, sont des erreurs qui dénotent une légèreté impardonnable dans des relations aussi stratégiques que les relations entre Rabat et Tel-Aviv, explique un observateur, avant d’ajouter: «s’il s’était au moins penché sur les derniers discours du Souverain, il aurait compris que la plus grave erreur à faire est de tenter d’essayer de faire chanter les Marocains sur l’affaire du Sahara».

Govrin, mal conseillé par ses équipes, s’est engouffré dans une voie sans retour qui ne correspond nullement au contexte marocain. «Au moment où une multitude de dossiers sérieux étaient sur la table, lui et ses équipes se sont laissés entraîner dans une approche folklorique. Ils ont préféré faire du tourisme et diffuser leurs exploits touristiques sur les réseaux sociaux croyant séduire ainsi les Marocains», explique la même source.

En fait, ce qui est reproché à Govrin, à Rabat comme à Tel-Aviv, serait le fait d’avoir sous-estimé l’importance des dossiers qu’il avait à gérer et de s’être adonné à un jeu de petites taquineries de bas niveau.

L’entrée bientôt des relations maroco-israéliennes dans une nouvelle phase passe inéluctablement, conclue la même source, par un changement profond au sein du bureau de liaison d’Israël à Rabat.