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Washington sanctionne le fils du président du Zimbabwe

Washington sanctionne le fils du président du Zimbabwe

Les États-Unis ont imposé des sanctions à l’encontre du fils du président du Zimbabwe, accusé de corruption, a annoncé Washington, ce lundi 12 décembre 2022.

Emmerson Mnangagwa Jr, fils du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, a été ciblé par les départements américains d’Etat et du Trésor pour ses liens avec Kudakwashe Tagwirei.

Celui-ci avait, avec sa société Sakunda Holdings, fait l’objet de sanctions américaines en 2020 pour corruption et violations des droits humains.

«Empire commercial»

Les sanctions visent également l’épouse de Kudakwashe Tagwirei, Sandra Mpunga, un de ses proches, Obey Chimuka, et un responsable de sa société, Nqobile Magwizi. Ainsi que deux sociétés contrôlées par Obey Chimuka, Fossil Agro et Fossil Contracting.

Kudakwashe Tagwirei «a utilisé ses relations avec de hauts fonctionnaires zimbabwéens pour obtenir des contrats avec l’Etat et bénéficier d’un accès privilégié à des devises, y compris le dollar américain», puis a «fourni des articles à prix élevés, tels que des voitures onéreuses, aux hauts fonctionnaires du gouvernement zimbabwéen», a détaillé le Trésor dans un communiqué.

«Depuis le départ de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe en 2017, Tagwirei a utilisé un ensemble de relations commerciales opaques et sa relation continue avec le président Mnangagwa pour développer considérablement son empire commercial et récolter des millions de dollars américains», a ajouté le ministère.

Obey Chimuka, un de ses proches, a bénéficié d’importants contrats de programmes gouvernementaux, selon le Trésor, qui souligne qu’Emmerson Mnangagwa Jr «a été en charge des intérêts commerciaux du président liés à (Kudakwashe) Tagwirei».

Ces sanctions ont été annoncées la veille de l’ouverture à Washington d’un sommet entre les États-Unis et l’Afrique, lors duquel le président américain Joe Biden va recevoir une cinquantaine de chefs d’Etat du continent africain.

La Maison Blanche a annoncé lundi après-midi que les États-Unis allaient «consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique dans un grand nombre de secteurs», sur trois ans. Le président Mnangagwa ne prévoit cependant pas d’y assister; à la place, le ministre des Affaires étrangères du Zimbabwe, Frederick Shava, représentera le pays, selon une liste de participants attendus.

Emmerson Mnangagwa, 80 ans, est arrivé au pouvoir en 2017 après le départ forcé du président Robert Mugabe, qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis 1980. L’économie du Zimbabwe est depuis des années à l’agonie, plombée par une inflation galopante, des coupures d’électricité endémiques et une pauvreté criante.

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