Vente aux enchères «Un Hiver Marocain»: 54 millions de dirhams récoltés
La 5e édition de la vente aux enchères «Un Hiver Marocain», organisée le 30 décembre dernier par Artcurial Maroc, a récolté près de 54 millions de dirhams, avec notamment 12 enchères millionnaires et 2 records du monde.
Un immense succès. C’est ainsi qu’on pourrait décrire la 5e édition de la vente aux enchères «Un Hiver Marocain», tenue le 30 décembre dernier, et qui a récolté 54 millions de dirhams, soit la meilleure vacation d’Artcurial Maroc à ce jour. Mais ce succès n’est pas le fruit du hasard. Durant les 4 jours précédant la vente, une exposition a eu lieu entre la galerie «Venise Cadre» de Casablanca et l’hôtel La Mamounia de Marrakech, afin de raviver l’engouement des amateurs d’art des quatre coins du monde.
Et ça a marché, car les enchères ont été très animées, en dépit du contexte pandémique. De nombreux collectionneurs, marocains et internationaux, ont pris part à cette 5e édition d’«Un Hiver Marocain». Artcurial Maroc a, en effet, eu la brillante idée d’organiser les enchères en duplex entre Marrakech et Paris, en plus du «Live Bid» (enchères en direct) sur son site internet. Plus de 30 nationalités différentes ont ainsi pu participer. Selon le directeur d’Artcurial Maroc, Olivier Berman, le Maroc et Marrakech ont ainsi «conforté leur place sur l’échiquier du marché de l’art international».
Pour sa 5e édition, «Un Hiver Marocain» s’est étalée sur trois chapitres: «Majorelle & ses Contemporains», «Art Moderne & Contemporain» et «Art Contemporain Africain». La première section a récolté 26 millions de dirhams, avec, en prime, deux ventes records du monde. Il s’agit de l’huile sur toile «Le souk aux tapis à Marrakech» de Marcelle Ackein, vendu à 2.080.000 dirhams et de «La légende merveilleuse de la reine de Saba et du roi Salomon» de Georges Antoine Rochegrosse, vendue à 2.015.000 dirhams.
Les ventes de la section «Art Moderne & Contemporain» se sont élevées à près de 28 millions de dirhams. Les œuvres d’artistes marocains y ont particulièrement fait sensation, à l’image de «La Mariée» de Chaïbia Talal, adjugée à 728.000 dirhams, et de «Composition» de Mohamed Melehi, cédée à 1.300.000 dirhams. Mais la vente «star» est revenue à Marc Chagall avec «Les amoureux au carré vert», adjugée à 14.979.000 dirhams.
De beaux résultats ont été également enregistrés dans la dernière section, «Art Contemporain Africain». Parmi eux: une technique mixte sur toile d’Aboudia vendue à 1.300.000 dirhams et le «Colonial Virus» de l’artiste kenyan Joseph Bertiers, vendue à 325.000 dirhams. La majorité des œuvres de cette section ont trouvé preneur, note Christophe Person, directeur du département Art Contemporain africain d’Artcurial Maroc, soulignant que «le marché de l’art contemporain africain se consolide et a des adeptes tant en Afrique qu’en Occident».
Par ailleurs, comme nous l’avions rapporté plus tôt, Artcurial Maroc avait prévu de vendre une douzaine d’œuvres d’artistes marocains en faveurs de l’Association Chourouk. Chose promise, chose due! 770.000 dirhams ont été récoltés pour l’association. «La totalité de l’adjudication est versée à l’association, en faveur de la construction d’une école maternelle à Tahenaout, aux environs de Marrakech», fait savoir Artcurial Maroc.
