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Polisario: quand El Bachir Mustapha Sayed tire à boulet rouge Brahim Ghali

Polisario: quand El Bachir Mustapha Sayed tire à boulet rouge Brahim Ghali

Dans un enregistrement sonore, El Bachir Mustapha Sayed, occupant aujourd’hui le poste de soi-disant «ministre conseiller à la présidence» de la pseudo RASD a dit tout haut et fort ce qu’il pensait de Brahim Ghali, le chef du Polisario. Décryptage.

«Il a complètement échoué à faire du soulèvement populaire (lors du blocage durant des semaines du passage d’El Guerguerate, ndlr) une dynamique» a déploré El Bachir Sayed devant un groupe de fidèles. Et de faire remarquer que Brahim Ghali «n’a pas assumé sa responsabilité» dans le conduite de la «guerre» contre les Forces armées royales. «S’il avait su gérer ce dossier, sa notoriété aurait dépassé celles de Mustapha El Ouali et Mohamed Abdelaziz», constate Sayed.

Tout en reconnaissant que la majorité des hauts cadres du Polisario a appuyé la reprise des armes contre le Maroc, le frère cadet de Mustapha El Ouali, fondateur du Polisario, accuse dans son enregistrement le régime algérien de myopie politique et d’être à l’origine de deux erreurs stratégiques fatales commises par le Polisario dans sa guerre contre le Maroc.

La première est lorsqu’un groupe de miliciens déguisés en civils ont bloqué pendant trois semaines le point de passage frontalier « El Guerguerat », situé dans la zone tampon à la frontière maroco-mauritanienne. Pour Mustapha Sayed, ni l’Algérie, ni le Polisario n’ont mesuré à sa juste valeur la vitalité de ce passage commercial non seulement pour le Maroc, mais aussi pour tous ses partenaires commerciaux du continent africain, dont en premier lieu son voisin mauritanien.

Toujours selon l’ancien responsable de la diplomatie du mouvement séparatiste, la deuxième erreur stratégique est la violation par le Polisario de l’accord de cessez-le-feu, signés sous l’égide de l’ONU en 1991 et sa transgression du droit international. A cet égard, Sayed a rappelé que «depuis le congrès de 1991, le déclenchement ou la fin des guerres sont du ressort exclusif du président et non du secrétariat général de l’O.N.U».

Par conséquent, la guerre fictive déclarée dans la foulée par le Polisario contre le Maroc n’a eu finalement pour résultat que de priver le Polisario de toute possibilité d’entrer dans les zones tampons du Sahara et d’accroitre le vaste soutien international à l’action menée par les Forces armées royales, le 13 novembre 2020, à El Guerguerat.

Sur un autre registre, l’on se rappelle du troll de Sayed sur les «selfies» que Brahim Ghali avait dit avoir pris dans une zone tampon du Sahara en mai dernier. «Les activités promotionnelles de la sortie du chef sur sa capacité de prendre des photos n’est pas une brèche dans la brèche, ni un remède à la douleur. Nous remercions Dieu qu’il soit revenu à Rabouni sain et sauf», avait-il alors ironisé dans un article.

A noter que la fuite de cet enregistrement audio de « Monsieur WhatsApp » alors que le Polisario se prépare à tenir son prochain congrès n’est pas anodin. El Bachir Mustapha tente-il de s’auto-blanchir de toute responsabilité dans l’échec de la guerre contre le Maroc pour se présenter comme le principal adversaire de Brahim Ghali pour prendre la tête du Front? Seul le temps nous le dire.

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