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Maroc-Algérie: Paris appelle Alger au «dialogue» dans l’intérêt de la région

Maroc-Algérie: Paris appelle Alger au «dialogue» dans l’intérêt de la région

La France a appelé mercredi l’Algérie à adopter la voie du «dialogue», suite à la décision du voisin de l’est de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.

La décision, même si elle était attendue, a fait l’effet d’une bombe. Dans la suite logique d’une escalade dans ses rapports récents avec le Maroc, l’Algérie a suspendu ses relations diplomatiques avec le royaume. L’annonce a été faite mardi 24 août par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lisant une déclaration au nom du président Abdelmajid Tebboune.

La France a réagi mercredi à la décision unilatérale d’Alger, appelant cette dernière au dialogue. «L’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France», a rappelé le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères dans un communiqué, avant d’ajouter que Paris «reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité».

Avant la France, la Ligue arabe avait également réagi dans la foulée de la décision des autorités algériennes. Exprimant son profond regret quant à cette décision, le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, a appelé Rabat et Alger «à faire preuve de retenue». Une source au sein de son équipe a également exprimé l’espoir de l’organisation panarabe «dans le rétablissement d’un niveau minimum de relations (entre le Maroc et l’Algérie) d’une manière qui préserve leur stabilité, leurs intérêts et la stabilité de la région».

Pays concerné, le Maroc aussi a réagi dès mardi à la «décision complètement injustifiée, mais attendue» d’Alger. Déplorant l’impact de la rupture des liens diplomatiques sur le peuple algérien, le royaume a assuré qu’il «restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations inter-maghrébines saines et fructueuses».

Si l’on ignore quand prendra fin cette nouvelle rupture diplomatique entre Rabat et Alger, la deuxième après celle qui a duré de 1976 à 1988, l’on peut déjà entrevoir ses nombreuses conséquences tant au niveau bilatéral que continental, voire international.

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