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Le Maroc, un hub régional entre l’Europe et l’Afrique

Le Maroc, un hub régional entre l’Europe et l’Afrique

Une conférence sous le thème « le Maroc : hub régional au centre de la relation Europe – Afrique » a été organisée, dimanche à Paris, dans le cadre de la 26ème édition du Forum Horizons Maroc (FHM), principal salon de recrutement des jeunes étudiants et professionnels marocains et étrangers intéressés par le royaume

Cette rencontre marquant la clôture de ce forum a connu la participation du politologue Abdelmalek Alaoui, CEO de « Guepard Group » et auteur de l’ouvrage “Le temps du Maroc”, de Rym Sahnoun, CEO d’Orange Business Services au Maroc et de Youssef Hansali, Head of capital markets d’Attijariwafa Bank Europe.

La conférence a été l’occasion pour les intervenants de souligner tour à tour le grand potentiel dont dispose le royaume lui permettant de s’ériger en hub et trait d’union entre son prolongement naturel africain et l’Europe.

A cette occasion, Alaoui a relevé que le royaume, le pays le plus libéral dans la rive sud de la Méditerranée, est en passe de devenir une « nouvelle puissance » dans nombreux domaines tels que l’automobile, l’aéronautique et les services à distance, à la faveur de plusieurs facteurs, dont sa stabilité politique et institutionnelle, ses réformes et ses atouts dans nombreux domaines. Le conférencier a souligné la nécessité pour l’Europe de sortir de son “ambiguïté” dans sa relation avec l’Afrique, en favorisant une répartition équitable des bénéfices, à travers la création de la valeur ajoutée en Afrique et d’investissements mutuellement avantageux sur le continent.

Il a rappelé à cet égard que le Maroc, sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI, n’a eu de cesse d’affirmer et de réclamer de voix claire un dialogue d’égal à égal entre l’Europe et l’Afrique, relevant l’importance de mettre en place des plans de rétention des talents africains sur leur continent tout en abandonnant l’approche de l’aide publique au développement en faveur d’une vision tournée vers l’investissement in-situ.

Selon Alaoui, le Maroc veut partager son expérience et contribuer au développement de l’Afrique dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant, loin de toute velléité dominatrice.

De par l’histoire et les échanges économiques, le Maroc entretient une “forte” relation avec l’Europe, a rappelé l’intervenant, soulignant que le royaume nourrit l’ambition de rénover sa relation bilatérale avec l’Union européenne “pour qu’elle puisse servir au mieux sa position et sa vision de son futur”, notamment en ce qui concerne la question de son intégrité territoriale.

Le Maroc estime que ses partenaires européens doivent franchir le pas, 15 ans après la présentation du plan d’autonomie pour les provinces du sud et après la pleine reconnaissance de son intégrité territoriale par nombreux pays dont les États Unis, d’autant plus que des pays européens sont en train d’octroyer une large autonomie à certains de leurs territoires, a-t-il soutenu.

De son côté, Hansali a souligné que le Maroc devance dans son classement par les agences de notation internationales de grandes puissances économiques, grâce aux réformes menées depuis des années par les autorités, la transparence de son système financier et les politiques d’infrastructures performantes mises en place (LGV, Tanger-Med…).

Soulignant la place importante dont jouit le royaume auprès des investisseurs étrangers, il a fait remarquer que les effets de la crise du Covid-19 ont révélé la dépendance de certains pays envers des centres d’influence lointains, relevant que le Maroc, avec ses atouts et sa position géographique particulière, est appelé à se positionner sur ce créneau.

“Les dernières crises n’ont fait que conforter les choix stratégiques faits par le Maroc sur lesquels il doit capitaliser et se positionner”, a-t-il insisté.

Pour sa part, Sahnoun a fait état d’une accélération de la transformation digitale au Maroc, qui s’est accentuée tout particulièrement dans le contexte de la crise de la Covid-19, estimant toutefois que si la plupart des entreprises sont en train de se transformer, beaucoup reste à faire dans différents secteurs (santé, villes intelligentes, cloud).

A ses yeux, le Maroc regorge de talents et de compétences formés et jeunes à même de contribuer à accélérer cette transformation digitale, en notant que son groupe a fait le choix du Maroc pour son développement et pour la qualité de ses compétences et infrastructures.

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