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Guinée : le procès de l’ex-président Moussa Dadis Camara renvoyé au 12 décembre

Guinée : le procès de l’ex-président Moussa Dadis Camara renvoyé au 12 décembre

L’ancien chef de l’État guinéen Moussa Dadis Camara, est jugé avec une dizaine d’anciens responsables militaires et gouvernementaux, pour un massacre commis au grand stade de Conakry en septembre 2009.

Le tant attendu procès sur les exactions commises en septembre 2009 par Moussa Dadis Camara et 13 de ses hommes de main, a tourné court ce lundi 5 décembre quand la justice guinéenne a décidé de renvoyer l’affaire du massacre au 12 décembre pour raisons de santé.

Moins de 12 minutes après avoir appelé l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara à la barre, le magistrat, Ibrahima Sory 2 Tounkara, décide le renvoi de l’affaire au lundi 12 décembre avec ces mots : « Vous avez une semaine, M. Camara, l’audience est levée. ».

Dans l’intervalle, l’ancien chef de la junte guinéenne, au pouvoir entre 2008 et 2010, lance « Avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal – j’en ai déjà informé le directeur de la garde pénitentiaire, le médecin chef de la garde pénitentiaire – depuis un très bon moment je souffre ».

Le principal accusé du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry évoque « le palu que j’ai eu, un affaiblissement total », et laissé entendre qu’il préférait ne pas s’étendre.

« Le tribunal ne peut pas vous obliger à dire ou à faire ce que vous ne voulez pas faire (…) Si vous dites que vous ne pouvez pas (déposer), le tribunal vous suivra », a dit le juge avant d’annoncer le renvoi.

Pour rappel, Camara et ses anciens sbires sont poursuivis pour les faits de « complicité d’assassinats, de meurtres, coups et blessures volontaires, viols, incendies volontaires, pillages, enlèvements et séquestrations » entre autres, commis lors de l’effroyable répression sanglante visant le rassemblement d’opposants au grand stade de Conakry en 2009, qui protestaient contre une tentative d’accéder à la présidence de la part du leader d’un groupe qui avait réalisé un coup d’État, Moussa Dadis Camara.

Ce jour-là, on dénombre 157 morts, des centaines de femmes violées et plusieurs dizaines de personnes portées disparues, selon des organisations de défenses des droits de l’homme.

Treize ans plus tard, le Colonel et président guinéen de transition, Mamady Doumbouya, en fait de cette affaire, restée comme une tache sombre dans la mémoire guinéenne, une de ses priorités.

Des magistrats et des greffiers en charge du procès ont été formés. Des moyens financiers et logistiques pour la tenue du procès le 28 septembre 2022, ont été mis à disposition par Doumbouya, qui a promis d’organiser le procès dans un délai qui ne dépasse pas la date anniversaire du massacre en 2022. Une promesse non tenue?

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