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Focus à Washington sur le soutien du Maroc aux mouvements de libération en Afrique

Focus à Washington sur le soutien du Maroc aux mouvements de libération en Afrique

Le rôle du Maroc dans la lutte des peuples africains pour l’indépendance et sa solidarité avec les mouvements de libération sur le continent, ont été mis en avant à l’occasion d’une conférence organisée, mercredi 25 mai, à Washington.

Tenue sous le thème « le Maroc et les mouvements de libération africains: une histoire partagée », cette conférence a été initiée par l’Ambassade du royaume dans la capitale fédérale américaine, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique. Cet évènement qui marque la création en 1963 de l’Organisation de l’Unité africaine, ancêtre de l’actuelle Union Africaine (UA), offre une occasion annuelle de réfléchir aux défis et aux réalisations du continent.

Dans une intervention à cette occasion, le professeur d’études arabes à l’université William & Mary, Driss Cherkaoui, a expliqué que la victoire des résistants marocains face à l’armée coloniale espagnole lors de la bataille d’Anoual en 1921, a servi de source d’inspiration pour les mouvements de libération en Afrique et ailleurs.

« La résistance marocaine a démontré au monde comment lutter efficacement contre le colonialisme avec la méthode de guérilla », a fait observer Cherkaoui.

L’universitaire a également mis l’accent sur le rôle visionnaire de feu SM Mohammed V dans le mouvement de libération à la fois au Maroc et en Afrique. « Les Français ont exilé SM le Roi Mohammed V à Madagascar parce qu’il était un fervent défenseur de l’indépendance, et un symbole de solidarité et d’union contre l’impérialisme », a-t-il souligné.

« Avant, pendant et après sa propre lutte pour l’indépendance, le Maroc a apporté un soutien diplomatique, militaire et moral aux peuples africains luttant contre le joug colonial”, a-t-il dit, notant que durant la guerre d’indépendance de l’Algérie, le Maroc a constitué un refuge aux résistants algériens et a régulièrement expédié des armes et du matériel en Algérie pour soutenir son effort de libération.

Les médias marocains diffusaient aussi des messages de soutien pour l’Algérie pour galvaniser la ferveur populaire, a-t-il rappelé.

En 1960, a poursuivi Cherkaoui, le Maroc a envoyé des troupes dans le cadre d’une mission des Nations-Unies pour chasser l’armée belge de la république du Congo qui venait d’obtenir son indépendance, ajoutant que l’année suivante, le royaume a abrité la première Conférence internationale des Etats africains indépendants, qui allait devenir le Groupe de Casablanca.

L’Afrique a toujours occupé une place de choix dans la politique étrangère du Maroc, comme en témoigne, a-t-il rappelé, la création, quelques mois seulement après l’indépendance, d’un ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Aujourd’hui, grâce au leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est érigé en défenseur incontournable de la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent, a affirmé le chercheur.

De son côté, le journaliste et éditeur d’Alkebulan Magazine, AbdulRasheed Abubakar, a fait observer que « le mouvement de libération marocain était centré sur l’unité contre l’impérialisme », notant qu’une fois la libération du royaume acquise, en 1956, le peuple marocain a consolidé son soutien aux mouvements de libération dans le reste du continent.

« Ces caractéristiques sont présentes dans tous les mouvements de libération du peuple africain, et c’est ce qui s’est passé du Maroc à l’Afrique du Sud, en passant par le Nigeria », a-t-il dit, notant que le royaume est devenu ensuite l’un des plus grands investisseurs sur le continent africain.

Pour sa part, le vice-président du programme de développement des Centres nationaux des institutions et des alternatives (NCIA), l’imam Earl El-Amin, a dressé un parallèle entre les mouvements de lutte pour la libération en Afrique et aux Etats-Unis, notamment au sein de la communauté afro-américaine.

L’imam a expliqué s’être converti à l’Islam en plein mouvement des droits civiques, relevant que la religion musulmane défend des valeurs chères à la communauté noire.

« Il y avait quelque chose qui résonnait dans l’âme de tous ces esclaves qu’on a transportés d’Afrique vers l’Amérique: ils voulaient la liberté, la justice et l’égalité », a-t-il dit.

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