Covid-19: quelle évolution pour l’emploi au Maroc?
Alors que l’économie nationale continue de subir les effets de la pandémie de Covid-19, le taux de chômage au Maroc est passé de 12,3% à 12,8% entre le deuxième trimestre de 2020 et la même période de 2021.
Dans un communiqué publié sur son site, le Haut-commissariat au plan (HCP) analyse la situation du marché de travail au deuxième trimestre de 2021. L’on apprend que 405.000 postes d’emploi ont été créés au Maroc entre le deuxième trimestre de 2020 et celui de 2021. Dans les détails, le milieu rural a enregistré la création de 414.000 emplois et celui urbain la perte de 9.000 postes, contre une perte de 589.000 postes une année auparavant, et une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois années précédant la pandémie.
Par secteur, l’agriculture, forêt et pêche a enregistré la création de 318.000 postes, tandis que le BTP s’est approprié 108.000 nouveaux postes et les services 40.000. Quant à l’industrie, l’artisanat inclus, elle affiche une perte de 53.000 postes d’emplois sur la période concernée.
Le HCP révèle également que l’économie nationale a enregistré une hausse de 128.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 100.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 228.000 en milieu urbain. Ce qui porte le volume du chômage au niveau national à 1.605.000 personnes au deuxième trimestre de 2021, contre 1.477.000 à la même période de l’année dernière.
Le taux de chômage, lui, est passé de 12,3% à 12,8% au niveau national sur la période concernée. Plus précisément, il est passé de 15,6% à 18,2% en milieu urbain et de 7,2% à 4,8% en milieu rural. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont les plus touchés par le chômage (30,8%), devant les diplômés (20,4%) et les femmes (15,9%).
Quant aux travailleurs en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées, leur nombre s’élève à 470.000 (4,3%), tandis que ceux en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé atteignent 529.000 (4,9%), ce qui fait un volume total de 999.000 personnes en sous-emploi. Le taux global de sous-emploi a ainsi baissé de 13% à 9,2% au niveau national, de 12,2% à 8,9% en milieu urbain et de 14,1% à 9,5% en milieu rural.