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Burkina Faso: plusieurs civils tués dans deux attaques de djihadistes présumés

Burkina Faso: plusieurs civils tués dans deux attaques de djihadistes présumés

Au moins 18 civils, dont seize supplétifs de l’armée, ont été tués jeudi 19 janvier lors de deux attaques de djihadistes présumés dans le nord et le nord-ouest du Burkina Faso, ont fait savoir vendredi 20 janvier plusieurs sources sécuritaires

« La première attaque a visé un poste avancé des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à Rakoegtenga », ville située dans la province de Bam, dans le nord du pays, a annoncé un responsable des VDP.

Selon la même source, « le bilan de cette attaque est de six volontaires [tués]. Une femme a également péri lors de cette attaque, portant le bilan à sept morts ». « On a également enregistré une dizaine de blessés, dont certains, touchés gravement, ont été évacués à Ouagadougou pour des soins appropriés », a poursuivi le responsable des VDP.

Toujours selon lui, la deuxième attaque a eu lieu dans la province du Nayala, dans le nord-ouest du pays, « dans l’après-midi, lorsqu’un convoi escorté par des volontaires et des militaires est tombé dans une embuscade sur l’axe Siena-Saran » ; l’attaque a tué une dizaine de supplétifs et un civil. Des sources sécuritaires ont confirmé les deux « attaques djihadistes » sans donner de bilan précis, évoquant seulement « de nombreuses pertes parmi les éléments de sécurité ».

Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés. La semaine dernière, une soixantaine de femmes ainsi que des nourrissons ont été enlevés près d’Arbinda, dans le nord du Burkina, par des djihadistes présumés.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».

Le pouvoir a lancé à la fin de 2022 une campagne de recrutement de nouveaux supplétifs pour aider l’armée dans sa lutte contre les djihadistes. Sur des besoins estimés à 50 000, 90 000 personnes se sont inscrites. Les VDP reçoivent pour l’instant une formation civique et militaire de quatorze jours avant d’être armés et dotés de moyens de communication. Ils paient un lourd tribut dans les attaques des djihadistes, qui contrôlent 40 % du territoire burkinabé.

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