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Burkina Faso: la France rappelle son ambassadeur pour mener des « consultations »

Burkina Faso: la France rappelle son ambassadeur pour mener des « consultations »

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé jeudi le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations » au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici « un mois »

« Dans le contexte des derniers développements intervenus au Burkina Faso, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur à Paris, pour mener des consultations sur l’état et les perspectives de notre coopération bilatérale », a expliqué à l’AFP le ministère. Luc Hallade était en poste à Ouagadougou depuis l’été 2019.

Lundi, le gouvernement burkinabè a annoncé la dénonciation de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Cette dénonciation a été « formellement » reçue mardi par le ministère des Affaires étrangères, avait annoncé mercredi le Quai d’Orsay.

La France retirera ses troupes du Burkina Faso d’ici « un mois », a confirmé mercredi le ministère français des Affaires étrangères.

« Mardi (…) nous avons reçu formellement la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », a déclaré à l’AFP le ministère français des Affaires étrangères, en assurant que la France « respecter (ait) les termes de cet accord en donnant suite à cette demande ».

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces derniers auront quitté le pays « d’ici fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.

En décembre, la junte burkinabè avait demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur Luc Hallade, lui reprochant d’avoir fait état publiquement de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, en proie aux violences djihadistes. Mais l’ambassadeur était resté à son poste. Puis, la visite de la secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, le 10 janvier avait laissé entrevoir une possibilité d’apaisement entre les deux pays.

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